Alors Ok j’avais promis de donner des nouvelles fraiches dès
notre arrivée au Kenya et elles ne le sont plus vraiment mais…rien ne sert de
courir, on arrive à point.
Passage de frontière a Namanga après une dernière nuit en
pays maasaï tanzanien sans problème particulier. On s’est posé et aussitôt une
dizaine d’hommes a rappliqué autour du camion comme les mouches sur un pot de
miel mais sans souci, juste curieux de voir qui pouvait bien vouloir s’arrêter
au milieu de nulle part. Ils ont ouvert de grands yeux quand on leur a dit que
l’on allait dormir sur place mais sont repartis nous laissant profiter du calme
et des étoiles.
Pour une fois encore, passage de frontière sans souci si on
arrive à trouver l’entrée du poste frontière. Quelques aller-retours entre les bâtiments
puis stratégie de l’homme invisible pour se défaire des fixeurs qui veulent à
tout prix t’aider alors qu’il n’y a qu’à suivre les guichets dans l’ordre. 1 :
le certificat de vaccination contre la fièvre jaune, 2 : l’immigration et
3 : la douane. Deux heures après on est dehors en territoire kenyan.
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Grand choix de semelles pluies, boues, courses...à toi de voir |
Direction Nairobi où nous avons un Airbnb pour 3 nuits.
L’objectif est moins de découvrir la ville que de refaire le plein de pièces de
rechanges pour la Citrouille chez Iveco (filtres à huile, à air, à diesel, et
plaquettes de frein) car notre stock à été utilisé à Arusha. Et puis il nous
faut aussi faire réparer le compresseur qui n’atteint plus les 10 bars de
pression. Normalement on a une adresse pour faire refaire le segment mais nous
sommes samedi et impossible de bouger avant lundi. Tout cela sera fait
tranquillement (enfin si on tient compte des tours et détours dans une ville
aux adresses improbables) d’autant que la ville de Nairobi s’est dotée d’une
voie express sur laquelle la circulation est impeccable. Normal, comme elle est
payante tous les locaux préfèrent l’éviter et emprunter les avenues parallèles.
Nairobi est pour nous la première ville réellement « moderne » depuis
l’Afrique du Sud. On circule avec Uber ou Bolt, on se rend dans des bars et
cafés trendy et les immeubles aux architectures surprenantes fleurissent un peu
partout. C’est aussi une ville avec de nombreux immeubles d’habitation pour une
classe moyenne émergeante. Mais les rues demeurent cahotiques et le goudron
accessoire. L’occasion pour nous d’aller passer la soirée dans une churrascaria
brésilienne et se délecter de viande… Le lion est en manque !
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Voie express dessus... |
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Embouteillage dessous... |
Ensuite, comme nous ne savons pas résister à l’appel de
l’Océan indien, direction Monbasa. Mais comme la route entre Nairobi et Monbasa
est une version courte de la Tanzam, c’est-à-dire noire de camions qui roulent
à 15 km/h on a décidé de faire le détour par le Parc de Tsavo Ouest. L’occasion
de prendre les routes secondaires et de profiter de bivouacs de rêve avec
zèbres et girafes qui viennent se balader aux abords de la Citrouille. La piste
qui rejoint l’entrée du parc est quant à elle carrément mauvaise. Des ornières,
des flaques de boue, des dévers, bref tout ce qui nous pousse à rouler au pas
et très prudemment. L’objectif étant de rentrer dans le parc à la mi-journée
pour bénéficier d’un temps optimal sur place vue que les tickets sont valables
24h. On se pose à nouveau en bord de piste. C’est sans compter le retour de
procession du vendredi saint des villageois qui défilent devant la Citrouille.
Mais c’est aussi sans compter sur une patrouille de la Maasaï Conservancy Area
qui vient nous rendre visite. La conversation qui s’en suit est assez
surréaliste puis que pour passer la nuit où nous sommes (en zone réservée
maasaï) il nous signifie que nous devons demander l’autorisation du chef du
village à proximité. Aucun souci, qu’il nous dise où le trouver. Il appelle le
chef qui rapplique aussitôt sur sa moto. A ce jour tous les maasaïs rencontrés
portent leur shuka traditionelle mais celui-ci porte polo de marque et des
lunettes de soleil. Il fait le tour du camion et nous explique alors qu’il nous
autorise à dormir là moyennant 100$. Une vraie blague mais il n’en démord pas
car en gros c’est comme s’il nous accueillait chez lui. Et de nous dire qu’en
Europe on payerait beaucoup pour dormir chez quelqu’un. Alors je précise que
nous sommes sur un bord de piste dans la pampa… mais on a beau lui expliquer
que sa demande est ridicule car c’est le prix d’un hôtel de luxe, lui faire une
contre-proposition, rien n’y fait c’est ça où on part. Et bien on repart et on
dormira sur le parking à l’entrée du Parc avec la bénédiction des rangers, qui
ne semblent pas étonnés de notre mésaventure. Apparemment les relations entre
Parc National et communauté maasaï ne sont pas au beau fixe. |
On a de la visite ! |
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Seuls au monde ! |
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Bivouac face au Kilimanjaro, côté kenyan... |
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1ere procession du vendredi Saint ! |
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Faut juste pas rater la passerelle pour le business center ! |
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2ème procession...vous remarquerez que c'est une femme qui porte la croix. |
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3eme procession, les maasaïs sont de la partie. |
Le lendemain nous entrerons dans le Parc avec nuit au
camping. Pas extraordinaire pour ce qui est de la faune mais en même temps
quand tu sors de Serengeti il y a peu d’endroit qui soutiennent la comparaison.
Seulement des herbivores…En revanche les paysages et les pistes sont
superbes : montagnes, coulées de lave, sources et on n’y voit quasiment
aucun autre véhicule. Que du bonheur !
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Piste au milieu des coulées de lave |
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Une bonne tête de girafe à l'oreille cassée. |
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Un couple d'oryx |
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Vervet monkeys, le roi des crapules |
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La nature est couverte de liserons |
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Mon ami le baobab .. |
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Le liseron est une vrai gourmandise pour les singes |
A Monbasa nous retrouvons Franck et Muriel, 2 français qui
voyagent avec Cargol un magnifique Magirus (l’ancêtre d’Iveco) bleu. Ils
arrivent de Oman après quelques années entre Turquie et Péninsule arabique.
Après avoir suivi nos blogs respectifs, on a rendez-vous dans un hostal pour
enfin se rencontrer de visu. Et pour célébrer notre rencontre Frank nous amène
du duty free… une bouteille de Ricard !!! Je vous entends d’ici : on
ne rigole pas ! C’est 1 litre de pur bonheur et de souvenirs qui sautent
aux papilles. Franck et Muriel sont partis de Toulouse alors entre sudistes on
se comprend ! Ils récupèreront Cargol au port dans quelques jours puis le
temps de quelques affaires mécaniques et on se rejoindra à Tiwi, 45km au sud.
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Photo souvenir avec Pamela et sa fille |
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Quand il pleut à Monbasa, ca rigole pas... |
Impossible de résister à l’appel de l’Océan Indien et à Tiwi,
le Twiga Campsite et sa plage de sable blanc sont comme un aimant. Nous y
sommes encore 12 jours après. On y a rencontré Julie et Marcel, un jeune couple
d’allemands qui ont commencé leur périple par la côte ouest de l’Afrique il y a
2 ans. Ils sont en fin de parcours, leur camion a déjà quitté Monbasa et s’il
n’avait pas eu à ramener le véhicule d’amis en Zambie, nous les aurions
manqués… Il y a aussi Fred au camping un allemand qui vit en Angleterre mais
qui depuis presque 30 and vient passer 3 mois sous la tente dans ce camping. Il
y a ici comme une vie de village, on accompagne Marcel faire du kite surf à
Diani, la station balnéaire à coté, on achète le poisson (ou les langoustes) au
pêcheur qui vient quotidiennement nous montrer ses prises et les fruits et
légumes à celui qui passe en vélo. Mango Man nous vend ses noix de cajou
croquantes à souhait et Idy le responsable du camping nous vend ses œufs frais.
Julie nous a donné du levain que Xtian continue de cultiver et on fait notre
pain car bien meilleur que le pain de mie local. Le matin on se rejoint à marée
basse pour se baigner dans les « piscines » et le soir on se retrouve
tous pour l’apéritif. Bref, les journées coulent doucement mais le temps passe
vraiment vite. Seul bémol à ce paissible paradis: les singes ( les vervet monkeys) qui ont décidé de nous mener la vie dure et nous faucher tout ce qui ressemble à de la bouffe. Ils sont rentrés à 10 dans le camion pour prendre le pain, les bananes, les flocons d'avoine. Puis ils sont partis avec les citrons et ils n'ont absolument plus peur de nous. On est repréré et depuis des le matin ils ne nous quittent pas des yeux. Et nous on doit tout fermer et ne quitter la table sous aucun prétexte. Suite à une bagarre on a eu un bébé qui m'a suaté sur les genoux et a filé se réfugier dans le camion. Xtian a du le sortir emmaillotté dans une serviette pour ne pas se faire mordre. Sa maman ne cessé de l'appelé et elle a fini par venir le récupérer sous la Citrouille.Heureusement que leurs congénères Colombus sont de paisibles herbivores qui retent dans les arbres. |
Vue de ma fenetre. |
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Pour une fois c'est un lever de soleil ! |
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Partie de pétanque avant l'apéro, merci Franck et Muriel ! |
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Les coraux à marée basse. |
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Etoile de mer, les fonds en sont couverts. |
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Marcel à l'oeuvre à Diani Beach |
Il y a 2 jours nous sommes tous partis avec Selim découvrir les « piscines » Afrique et Australie à 20 mn à pied du camping. Il s’agit en fait de bassins qui restent plein d’eau à marée basse et dont la forme évoque le continent africain et autralien. Avec masque et tuba on a découvert de merveilleux poissons multicolores.
Demain Marcel et Julie qui sont là depuis 6 semaines lèvent
le camp et nous les suivront sans doute d’ici 48h pour commencer notre
exploration du Kenya loin de l’Océan. On vous envoie plein de soleil (profitez-en
ici la saison des pluies commence) et on vous racontera !
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Passage de relais de la caisse de bières... consignée |
PS : 1er jour de pluie continue…ca fait
bizarre même si la température reste aux alentours de 25°. Du coup météo
parfaite pour finaliser la mise à jour du blog.
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Après l'averse |
Bisous à tous !