lundi 15 avril 2024

Kenya, Ocean Indien et belles rencontres d'overlanders

 


Alors Ok j’avais promis de donner des nouvelles fraiches dès notre arrivée au Kenya et elles ne le sont plus vraiment mais…rien ne sert de courir, on arrive à point.

Passage de frontière a Namanga après une dernière nuit en pays maasaï tanzanien sans problème particulier. On s’est posé et aussitôt une dizaine d’hommes a rappliqué autour du camion comme les mouches sur un pot de miel mais sans souci, juste curieux de voir qui pouvait bien vouloir s’arrêter au milieu de nulle part. Ils ont ouvert de grands yeux quand on leur a dit que l’on allait dormir sur place mais sont repartis nous laissant profiter du calme et des étoiles.

Pour une fois encore, passage de frontière sans souci si on arrive à trouver l’entrée du poste frontière. Quelques aller-retours entre les bâtiments puis stratégie de l’homme invisible pour se défaire des fixeurs qui veulent à tout prix t’aider alors qu’il n’y a qu’à suivre les guichets dans l’ordre. 1 : le certificat de vaccination contre la fièvre jaune, 2 : l’immigration et 3 : la douane. Deux heures après on est dehors en territoire kenyan.


Grand choix de semelles pluies, boues, courses...à toi de voir


Direction Nairobi où nous avons un Airbnb pour 3 nuits. L’objectif est moins de découvrir la ville que de refaire le plein de pièces de rechanges pour la Citrouille chez Iveco (filtres à huile, à air, à diesel, et plaquettes de frein) car notre stock à été utilisé à Arusha. Et puis il nous faut aussi faire réparer le compresseur qui n’atteint plus les 10 bars de pression. Normalement on a une adresse pour faire refaire le segment mais nous sommes samedi et impossible de bouger avant lundi. Tout cela sera fait tranquillement (enfin si on tient compte des tours et détours dans une ville aux adresses improbables) d’autant que la ville de Nairobi s’est dotée d’une voie express sur laquelle la circulation est impeccable. Normal, comme elle est payante tous les locaux préfèrent l’éviter et emprunter les avenues parallèles. Nairobi est pour nous la première ville réellement « moderne » depuis l’Afrique du Sud. On circule avec Uber ou Bolt, on se rend dans des bars et cafés trendy et les immeubles aux architectures surprenantes fleurissent un peu partout. C’est aussi une ville avec de nombreux immeubles d’habitation pour une classe moyenne émergeante. Mais les rues demeurent cahotiques et le goudron accessoire. L’occasion pour nous d’aller passer la soirée dans une churrascaria brésilienne et se délecter de viande… Le lion est en manque !

Voie express dessus...


Embouteillage dessous...


Ensuite, comme nous ne savons pas résister à l’appel de l’Océan indien, direction Monbasa. Mais comme la route entre Nairobi et Monbasa est une version courte de la Tanzam, c’est-à-dire noire de camions qui roulent à 15 km/h on a décidé de faire le détour par le Parc de Tsavo Ouest. L’occasion de prendre les routes secondaires et de profiter de bivouacs de rêve avec zèbres et girafes qui viennent se balader aux abords de la Citrouille. La piste qui rejoint l’entrée du parc est quant à elle carrément mauvaise. Des ornières, des flaques de boue, des dévers, bref tout ce qui nous pousse à rouler au pas et très prudemment. L’objectif étant de rentrer dans le parc à la mi-journée pour bénéficier d’un temps optimal sur place vue que les tickets sont valables 24h. On se pose à nouveau en bord de piste. C’est sans compter le retour de procession du vendredi saint des villageois qui défilent devant la Citrouille. Mais c’est aussi sans compter sur une patrouille de la Maasaï Conservancy Area qui vient nous rendre visite. La conversation qui s’en suit est assez surréaliste puis que pour passer la nuit où nous sommes (en zone réservée maasaï) il nous signifie que nous devons demander l’autorisation du chef du village à proximité. Aucun souci, qu’il nous dise où le trouver. Il appelle le chef qui rapplique aussitôt sur sa moto. A ce jour tous les maasaïs rencontrés portent leur shuka traditionelle mais celui-ci porte polo de marque et des lunettes de soleil. Il fait le tour du camion et nous explique alors qu’il nous autorise à dormir là moyennant 100$. Une vraie blague mais il n’en démord pas car en gros c’est comme s’il nous accueillait chez lui. Et de nous dire qu’en Europe on payerait beaucoup pour dormir chez quelqu’un. Alors je précise que nous sommes sur un bord de piste dans la pampa… mais on a beau lui expliquer que sa demande est ridicule car c’est le prix d’un hôtel de luxe, lui faire une contre-proposition, rien n’y fait c’est ça où on part. Et bien on repart et on dormira sur le parking à l’entrée du Parc avec la bénédiction des rangers, qui ne semblent pas étonnés de notre mésaventure. Apparemment les relations entre Parc National et communauté maasaï ne sont pas au beau fixe.

On a de la visite !

Seuls au monde !

Bivouac face au Kilimanjaro, côté kenyan...

1ere procession du vendredi Saint !

Faut juste pas rater la passerelle pour le business center !

2ème procession...vous remarquerez que c'est une femme qui porte la croix.

3eme procession, les maasaïs sont de la partie.

Le lendemain nous entrerons dans le Parc avec nuit au camping. Pas extraordinaire pour ce qui est de la faune mais en même temps quand tu sors de Serengeti il y a peu d’endroit qui soutiennent la comparaison. Seulement des herbivores…En revanche les paysages et les pistes sont superbes : montagnes, coulées de lave, sources et on n’y voit quasiment aucun autre véhicule. Que du bonheur !





Piste au milieu des coulées de lave

Une bonne tête de girafe à l'oreille cassée.


Un couple d'oryx



Vervet monkeys, le roi des crapules






La nature est couverte de liserons


Mon ami le baobab ..

Le liseron est une vrai gourmandise pour les singes

A Monbasa nous retrouvons Franck et Muriel, 2 français qui voyagent avec Cargol un magnifique Magirus (l’ancêtre d’Iveco) bleu. Ils arrivent de Oman après quelques années entre Turquie et Péninsule arabique. Après avoir suivi nos blogs respectifs, on a rendez-vous dans un hostal pour enfin se rencontrer de visu. Et pour célébrer notre rencontre Frank nous amène du duty free… une bouteille de Ricard !!! Je vous entends d’ici : on ne rigole pas ! C’est 1 litre de pur bonheur et de souvenirs qui sautent aux papilles. Franck et Muriel sont partis de Toulouse alors entre sudistes on se comprend ! Ils récupèreront Cargol au port dans quelques jours puis le temps de quelques affaires mécaniques et on se rejoindra à Tiwi, 45km au sud.

Photo souvenir avec Pamela et sa fille

Quand il pleut à Monbasa, ca rigole pas...

Impossible de résister à l’appel de l’Océan Indien et à Tiwi, le Twiga Campsite et sa plage de sable blanc sont comme un aimant. Nous y sommes encore 12 jours après. On y a rencontré Julie et Marcel, un jeune couple d’allemands qui ont commencé leur périple par la côte ouest de l’Afrique il y a 2 ans. Ils sont en fin de parcours, leur camion a déjà quitté Monbasa et s’il n’avait pas eu à ramener le véhicule d’amis en Zambie, nous les aurions manqués… Il y a aussi Fred au camping un allemand qui vit en Angleterre mais qui depuis presque 30 and vient passer 3 mois sous la tente dans ce camping. Il y a ici comme une vie de village, on accompagne Marcel faire du kite surf à Diani, la station balnéaire à coté, on achète le poisson (ou les langoustes) au pêcheur qui vient quotidiennement nous montrer ses prises et les fruits et légumes à celui qui passe en vélo. Mango Man nous vend ses noix de cajou croquantes à souhait et Idy le responsable du camping nous vend ses œufs frais. Julie nous a donné du levain que Xtian continue de cultiver et on fait notre pain car bien meilleur que le pain de mie local. Le matin on se rejoint à marée basse pour se baigner dans les « piscines » et le soir on se retrouve tous pour l’apéritif. Bref, les journées coulent doucement mais le temps passe vraiment vite. Seul bémol à ce paissible paradis: les singes ( les vervet monkeys) qui ont décidé de nous mener la vie dure et nous faucher tout ce qui ressemble à de la bouffe. Ils sont rentrés à 10 dans le camion pour prendre le pain, les bananes, les flocons d'avoine. Puis ils sont partis avec les citrons et ils n'ont absolument plus peur de nous. On est repréré et depuis des le matin ils ne nous quittent pas des yeux. Et nous on doit tout fermer et ne quitter la table sous aucun prétexte. Suite à une bagarre on a eu un bébé qui m'a suaté sur les genoux et a filé se réfugier dans le camion. Xtian a du le sortir emmaillotté dans une serviette pour ne pas se faire mordre. Sa maman ne cessé de l'appelé et elle a fini par venir le récupérer sous la Citrouille.Heureusement que leurs congénères Colombus sont de paisibles herbivores qui retent dans les arbres. 

Vue de ma fenetre.


Pour une fois c'est un lever de soleil !

Partie de pétanque avant l'apéro, merci Franck et Muriel !

Les coraux à marée basse.

Etoile de mer, les fonds en sont couverts.


Marcel à l'oeuvre à Diani Beach 

Mes amis les Colombus :






Il y a 2 jours nous sommes tous partis avec Selim découvrir les « piscines » Afrique et Australie à 20 mn à pied du camping. Il s’agit en fait de bassins qui restent plein d’eau à marée basse et dont la forme évoque le continent africain et autralien. Avec masque et tuba on a découvert de merveilleux poissons multicolores.











Demain Marcel et Julie qui sont là depuis 6 semaines lèvent le camp et nous les suivront sans doute d’ici 48h pour commencer notre exploration du Kenya loin de l’Océan. On vous envoie plein de soleil (profitez-en ici la saison des pluies commence) et on vous racontera !

Passage de relais de la caisse de bières... consignée

PS : 1er jour de pluie continue…ca fait bizarre même si la température reste aux alentours de 25°. Du coup météo parfaite pour finaliser la mise à jour du blog.

Après l'averse

Bisous à tous !