lundi 25 juillet 2022

Wilkomen in Kroatia !




Cela fait plus d’un mois que nous sommes en Croatie et si j’ai mis si longtemps à donner des nouvelles c’est que j’ai eu beaucoup de mal à accrocher avec ce pays et cette nouvelle étape. Pour être tout à fait honnête je pense que la saison estivale y est pour beaucoup mais jusqu’à maintenant j’ai du mal à encaisser le changement entre ce que nous avons vu, vécu, découvert jusqu’à aujourd’hui et ce « Lander ».

Reprenons par le début… on quitte la Bosnie un pays paisible et attachant où on a été libre de se poser dans de superbes spots pour aller directement visiter le Parc National de Plivitce et ses 16 lacs. Une merveille de la nature il est vrai, avec des couleurs irréelles et des paysages à couper le souffle. Sauf que c’est aussi le lieu sans doute le plus touristique de Croatie après Dubrovnick. Alors on commence par réserver ses entrées en lignes pour un jour précis, une heure précise et même une entrée précise (il y en a 2 et c’est 10€ supplémentaire si tu changes d’avis). Peu de place à l’imprévu… Prévoyant le monde on décide de réserver pour 8h du mat. Oui c’est tôt donc on arrive la veille au camping du site (2500 places : une usine !) et on commence à prendre conscience que la Croatie est une colonie allemande. On nous dit qu’il y une navette du camping qui va à l’entrée du site départ à 9h, on se rassure en nous disant que nos billets de 8h sont valables jusqu’à 9h30 donc ça devrait le faire. Quand on arrive à la navette avec 10mn d’avance on a juste le temps de s’assoir car le bus est déjà plein ! Et oui nos amis teutons sont prévoyants et précis. Heureusement 2 sièges restent sinon on était obligé d’attendre la 2eme rotation et on perdait nos entrées. Ca commence bien cette histoire va falloir qu’on change nos habitudes mais ça va pas se faire sans douleur. La chance est avec nous car le temps nuageux a dû décourager de potentiels visiteurs, nous commençons donc la balade plutôt tranquille sans la foule... on a choisi de faire le « grand tour » c’est à dire une dizaine de kilomètres sur des travertins de bois qui permettent de découvrir l’ensemble des superbes lacs en terrasse. On a prévu les pique-niques et le parc est superbement aménagé.  Au cours de la journée le soleil se met à briller et la foule à grossir. A notre arrivée il y a une longue queue pour voir les « grandes cascades » que nous étions presque seuls à admirer le matin. Ouf !

Qui dit camping dit lessive  et qui dit 4x4 dit aussi coin tranquille!







La navette nous ramène au camping et dès le lendemain départ pour le Parc National de Krka, l’autre fleuron touristique de la Croatie. Sur la route se succèdent les étals qui proposent Med et Syr (Miel et Fromage). Alors des ruches on en voit mais pas une vache ni un pâturage à l’horizon de quoi se demander comment est fait ce fromage « artisanal ». Bon pas grave, on continue. Plus modestes, les cascades du parc de Krka sont dans un environnement qui n’est pas sans rappeler les mangroves : vert, chaud et humide ! En arrivant au « camping » vers 16h on part en repérage pour découvrir qu’a partir de 16h l’entrée est à tarif réduit et compte tenu que la balade ne fait que 3km on y va dans la foulée. Il faut savoir qu’à partir du 1er juin les tarifs affichent « haute saison » et c’est pas pour rigoler : 40€ par personne pour Plitvice et 30€ pour Krka. Après plus de 10 mois loin de l’Europe de Ouest, on redécouvre la « normalité » des prix (euro-péens). Donc si tarif réduit il y a, on en profite. En plus à 17h il n’y a quasiment personne, ce qui est fort appréciable.






On s’est pas mal interrogés sur notre parcours en Croatie (=on reste ou bien on se casse en courant ?) à cause de la saison et on a finalement décidé de descendre jusqu’à Split puis de remonter par les îles. On sait que ça ne va pas être facile, et que ça n’aura rien avoir avec notre habitude de voyage mais tant qu’à être là autant voir la mer. Une chose est sûre compte tenu du monde et de l’obligation de séjourner en camping, j’ai croisé en un mois plus d’allemands que de croates. Ne me demandez pas de vous parlez de la culture croate, elle m’a l’air aussi authentique que celle de la Côte d’Azur au mois d’Août. D'ailleurs ici aussi les paysages sont très méditerranéens : des oliviers, des figuiers, des chênes verts, des pinèdes et des kilomètres de murets de pierres sèches qui sillonnent des champs de cailloux.


Première étape au bord de mer : Trogir. Joli village fortifié avec son lot de boutiques à souvenirs. On trouve une place « libre » (c’est-à-dire non délimitée) dans un camping avec une « plage » mais surtout avec un bateau taxi pour se rendre à Split. Toujours mieux que d’avoir à chercher une place de parking pour la Citrouille. Première découverte : en Croatie tu oublies les grandes plages de sable sauf sur l’île de Rab. Partout ailleurs des mini plages avec galets ou cailloux, dans le meilleur des cas des roches plates. En conséquence beaucoup de plages sont aménagées artificiellement avec du petit gravier (aïe les pieds) sur lesquelles se pressent les vacanciers (comme les sardines) avec force paddle, méga bouées, matelas pneumatiques, chaises longues, parasols et familles nombreuses. J’adore…L’eau est certes turquoise mais notre premier investissement sera 2 matelas de plage un peu épais et des chaussures d’eau parce qu’en plus des cailloux il y a plein d’oursins ! 


Si tu veux une balade en bateau... ils t'attendent !

4 couches de petits bateaux de croisière pour les îles !

Tout va bien… le lendemain on se décide pour visiter Split, capitale de la Dalmatie et 2eme ville du pays. C’est une ville riche de son passé romain puis de son occupation vénitienne avec plein de beaux monuments. D’ailleurs la ville s’est construite autour de l’immense palais de l’empereur romain Dioclétien (39 000m²) puis a été intégrée à la République de Venise. La ville est inscrite au Patrimoine Mondial de L’Unesco alors même si on n’est pas super fan des musées et bâtiments anciens, il y a des incontournables. Notre plan est simple : le bateau nous dépose à Split vers Midi on y passe l’après-midi, la soirée et on rentre avec le bateau de 21h. Ça c’était avant que l’on ne débarque. A notre arrivée on a l’impression de visiter le Mont Saint Michel un 15 Aout. C’est noir de monde, tous les restaurants nous racolent pour venir manger sur leur terrasse et nous garantissent un menu en Allemand/ Anglais / italien / Slovène. Au milieu du palais de pauvres étudiants déguisés en centurions romains proposent aux touristes de prendre la pose et prêtent même les dagues pour que ça fasse plus vrai. Au secours !!!!!!!!  Il y a foule, bon la décision est vite prise départ du prochain bateau 16h. De retour au camping on trouve la Citrouille cernée par d’autres campings car qui ont été installés là durant la journée. Juste à côté un énorme camping-car allemand avec remorque pour motos et vélos. Monsieur Gunter (c’est ainsi que nous le baptisons) rapplique aussitôt qu’il nous voit pour quémander une pince Monseigneur… et oui il a perdu les clés du cadenas de la moto. On n’a pas de ça en soute mais il en trouvera au camping. Son installation est juste incroyable : le store + les rideaux pour le soleil rasant, la plaque de cuisson extérieure posée sur une table basse à côté de son siège pour cuisiner depuis la chaise longue sans bouger. Mes contemporains me surprendront toujours. Merveilleuse Croatie... Grrr ! Le Lion est plus philosophe que moi qui en devient particulièrement sauvage. Dans ces cas là je hais mes congénères qui semblent se plaire dans ces HLM à l’horizontale. Il va cependant falloir que j’apprenne à faire avec si on veut continuer par la Côte. Mais là j’ai du mal...







Même pas peur...du ridicule !

En quittant Trogir, on a la chance d’enchainer 2 nuits de camping sauvage. Une dans une pinède au bord de l’eau et l’autre dans les salins. Je revis, mais pas forcément 100% sereine car il n’est pas rare que les flics viennent cueillir les campeurs au petit matin. Bon là tout se passe bien et franchement nous goutons au plaisir incommensurable d’être seuls dans la nature, même si la civilisation n’est pas loin.




Sur l’île de Murter, on découvre un petit camping « free » c’est dire naturiste… ou pas. C’est comme tu veux ou comme tu le sens. En fait on va s’apercevoir que le naturisme est très bien accepté en Croatie et il y a pleins de camping et de plages naturistes. Attention rien à voir avec un camp nudiste type Cap D’Agde, pas d’obligation et l’accès à tous les lieux communs (bars de plage, magasin, restos) se fait habillé. Mais pour le reste du temps et la plage c’est libre. Je dois avouer que ça nous convient assez, d’autant que ces campings sont un peu moins fréquentés que les autres mastodontes. Toujours pour montrer à quel point l’Allemagne est omni présente la plupart des plages et campings naturistes sont labellisées FKK (nom de la Fédération Allemande de Naturisme). Le camping est plutôt calme entouré de grosses roches plates mais toujours beaucoup d’oursins.  Tous les matins le boulanger passe en klaxonnant (8h, un peu tôt à mon goût…) pour proposer pains et viennoiseries suivi par le paysan du coin qui propose fruits et légumes de sa production. Deux fois par semaine vient aussi le poissonnier. Un petit supermarché se trouve à 3 kilomètres en suivant un joli sentier côtier ombragé par les pins et qui sent bon la garrigue. Bref après la foule des Parcs Nationaux et Split on respire. Même si j’entend toujours parler allemand ou slovène à longueur de journée. Les commerçants locaux te parlent allemands et si tu tentes le bonjour en croate ou en anglais c’est pareil allemand über alles ! Pour dire, au camping arrive à coté de nous un camping-car immatriculé en Italie, en sort un couple qui parle… allemand ben oui ils sont de Bolzano à la frontière avec l’Autriche et ne parlent pas du tout italien entre eux. La poisse ! On va rester là presque une semaine avant de reprendre la route. Et de découvrir une autre contrainte : comme nous ne réservons rien à l’avance (normal dans notre mode de vie) il faut arriver aux campings au plus tard en fin de matinée si on veut avoir une place car si tu vises les campings de petite taille ben c’est souvent complet. Voire inaccessible avec notre Citrouille. Tous les jours je râle d’avoir à chercher à l’avance où dormir, ce qui a le don d’énerver mon Lion mais impossible pour moi de prendre du plaisir à ce mode de fonctionnement où l’esprit bohème n’a pas sa place. 




3km de sentier pour aller faire les courses ; il y a pire !

il a juste repéré mon sandwich !


Après Murter, on passe par Zadar (bof !) et on va sur l’île de Pag. Une île totalement pelée réputée pour sa dentelle. Dommage j'aime pas les napperons. A ce stade là je commence à m’emmêler les pinceaux entre les plages et les campings. A Pag on va pouvoir dormir sur le parking du port de plaisance et donc profiter d’une soirée « en ville » , enfin tout est relatif mais l’occasion de se faire un resto « local » qui propose autre chose que des calamaris, des hamburgers et des pizzas. On découvre aussi qu’il y a un festival techno qui débute 3 jours plus tard sur l’immense « Paradisia beach » de Novalja. C’est bien tentant, en fait tous les DJs se produisent sur la plage sur les scènes ouvertes de 5 boîtes de nuits mais les billets sont en vente pour toute la durée du festival soit une semaine à 240€ mini (hors parking). Le camping attenant (indispensable pour aller au festival à pied) est le plus gros camping de la côte adriatique…  bon on serait bien resté écouter un peu de musique, tester l’ambiance et se faire plaisir mais on tiendra pas une semaine… c’est sûr. Allez hop on avance, camping suivant…tout calme au milieu des oliviers avec une petite plage privée de sable. Si si du sable… que du bonheur !

le pont pour lîle de Murter et son fort

Oh le beau champ de cailloux !


Oui c'est une île pelée, on vous l'a dit !





Après Pag c’est Rab, à croire que les Croates n’ont droit qu’à 3 lettres dans les noms d’île (la suivante c’est Krk, hi hi). Première tentative pour un petit camping : complet et surtout avec des emplacements où on ne gare que la moitié de la Citrouille. Retour par une mini rue à travers le village sous le regard mauvais des touristes que l’on oblige à se pousser et avec le risque de se retrouver face à une autre voiture. Direction le « grand » camping ! Pour être grand il est grand. Il fait partie du Groupe Valamar (une entreprise germano-croate qui possède tous les grands campings avec activités familiales des îles.) Une vrai ville avec superette, boulangerie, bar, restaurants, piscine entourées de chaises longues, jeux pour enfants et animations en tout genre. Tout ce que j’aime mais pas le choix. A la réception on nous donne un plan en nous montrant les zones où nous pourrons trouver un emplacement. Etape suivante : tu vas, tu trouves une place et tu retournes à la réception dire où tu es. 2km de marche plus tard on trouve enfin une place sous les arbres entre des campings cars plus gros que la citrouille (allemands mais ça vous vous en doutez). Quand on demande le prix on nous répond 320 kuna (environ45€) et on nous donne le bracelet miracle qui te permet d’accéder à la piscine et aux services du camping. J’adore.... Soit… on décide d’y rester 3 nuits d’autant que le village de Rab est accessible à pied (3km) en suivant le bord de mer. C’est un village fortifié qui surplombe la mer avec beaucoup de caché et beaucoup de charme. Certes nous ne sommes pas seuls mais c’est encore jouable. En revanche, impossible de caser nos serviettes sur la plage du camping (Côte d’Azur au mois de juillet) et si les chaises longues au bord de la piscine demeurent accessibles la piscine est entièrement squattée par les gamins. Quand je dis entièrement c’est que j’ai pu m’y tremper en m’asseyant sur les escaliers mais pas plus et à 16h30, le gentil animateur vire les mômes pour son cours d’aérobic au son de la disco années 80 pour les mamans. Chouette j’avais toujours rêver de vivre ça. Le jour du départ on passe à la réception pour payer et là surprise… en fait 320 c’est le numéro de l’emplacement et le prix c’est 83€ la nuit. Si si vous avez bien lu, et c’est un camping, pas un hôtel. Rien n’arrête le business touristique croate. A ce propos juste 3 chiffres pour vous donner une idée : la population croate c’est 4 millions de personnes, chaque année ils accueillent 14 millions de touristes pour un total de 84 millions de nuitées. De quoi devenir riche ou aigri au choix, sachant que les prix sont du même niveau qu’en Paca (passage à l’Euro dans 6 mois).


Un sympathique concert de harpe au coeur du village.




San Marin, mathématicien et fondateur de la République du même nom né à Rab

Vite fuyons, vers une plage que j’ai repérée sur google Sat la Sahara beach. Avec un nom pareil on ne peut qu’avoir du sable et y accéder nécessite quelques kilomètres de pistes et une demi-heure de marche. Ca devrait limiter la présence de congénères teutons en camping car. L’accès en Citrouille n’est pas facile car les chemins sont étroits et bordés de murets de pierres sèches qui laissent peu de marge de manœuvre. Chance on ne croise personnes et à l’arrivée un coin de prairie sous les pins totalement invisible du chemin. Bref le coin de bivouac idéal. On va y rester 3 jours et on va même avoir du mal à en partir. L’accès à la plage se fait par un sentier pentu et caillouteux mais ombragé. Quant à la plage (labelisée FKK) elle est effectivement immense et l’eau est super chaude. Quand je dis super chaude c’est qu’on frôle les 30°. En même temps il n’y a que 50cm de profondeur (niveau genou) sur plus de 200m. Pour nager tu oublies mais pour tremper dans une eau presque tropicale c’est le top. Sauf que pour l’ambiance tropicale tu oublies aussi car de nombreux bateaux viennent au mouillage dont certains…pleins de jeunes allemands qui nous font découvrir tout le répertoire du Patrick Sébastien teuton. Pire que la fête de la bière, un florilège de youplaboum allemands. Si certains sont intéressés faites-moi signe j’ai shazamé le meilleur je vous communiquerai les titres. Je pense particulièrement à toi Jean si tu veux « enrichir » ta discothèque de morceaux confidentiels, on a ce qu’il faut. Bon faisons contre mauvaise fortune bon cœur cela n’a durée qu’une journée, mais quand même. Pour le départ matinal (on veut prendre le bateau vers 9h du mat et faire 2 courses avant) on décide de tenter une autre route plus courte. Sur Googles Sat tout a l’air impec jusqu’à ce qu’elle se rétrécisse dangereusement et qu’à un moment dans une virage entre 2 maisons (heureusement inhabitées sinon on était bon pour les flics) ben… ça passe plus. Alors ne me demandez pas les photos parce que vu la panique j’ai pensé à autre chose). On rentre les rétros mais toujours pas. Le lion recule un peu pour pouvoir ouvrir sa porte et constater comment faire. On a déjà embarqué 2 grosses branches de figuiers sur le toit et faire marche arrière relève de l’impossible car c’est sur plusieurs kilomètres. La seule solution c’est de se mettre le plus possible dans l’alignement du chemin et de serrer les fesses. Au niveau du parechoc on a grand max 2cm de chaque côté mais comme la route est en dévers on va frotter le mur en haut. Pas le choix, on serre les dents quand ça racle mais ça passe. Un méga ouf de soulagement pour le lion qui va mettre toute la matinée à décompresser. On s’en tire sans casse (sauf le figuier) mais avec une belle éraflure sur l’angle supérieur. Un moindre mal car toute marche AR aurait été impossible.


Belle balade pour aller à la plage !



Allez ferry et île suivante : Krk. Sur cette île on a repéré 3 étapes. Premier stop au village de Krk. On évite le méga camping du groupe Valamar pour le camping Bor plus familial au milieu d’une oliveraie. En effet Krk c’est l’île de l’huile d’olive et les exploitants profitent de l’espace pour aménager des places de camping entre les arbres. Enfin à 40€ le litre d’huile… c’est quand même un business qui rapporte. Nos producteurs AOC des Baux de Provence n'ont qu'a bien se tenir. Une petite piscine sympa, un resto avec musique live (pas allemande) et une place sous les arbres à coté d’une famille d’italiens de Trieste avec qui nous sympathisons. Les parents parlent français et les ados sont plus timides mais comprennent tout. Le village de Krk est aussi un ancien village fortifié (encore un...) avec son château médiéval, ses ruelles étroites, ses boutiques à touristes et son lot de restaurants pizzerias. A croire que la proximité avec l’Italie passe par la cuisine. 


Vue du camping... on ne se plaint pas



Il y a quand même quelques "vrais" restos !

Deuxième étape le bout de l’île Baska (prononcé Bashka mais il me manque l'accent circonflexe à l'envers sur mon clavier) : là hormis le camping naturiste avec une grande et belle plage (de graviers) on est assez déçus car rien de particulier dans ce village hormis qu’il est bondé et que nous assistons à une soirée musicale live avec une souffrance pour quiconque aime la musique. Dernier jour direction Vrbnik, le village est typique ( comme c'est original), il surplombe la mer et ce n’est qu’un entrelacs de ruelles dont la plus étroite au monde : 43cm de large. Faut bien trouver des arguments pour attirer les touristes. Non, sans plaisanter un chouette moment de balade avant de se trouver un coin sauvage de bivouac derrière les ruines d’un ancien château. Ouf enfin seuls !

Non non ce n'est pas la Côte d'Azur, mais les sardines sont là!






Des le lendemain c’est ferry pour l’île de Cres qui sera la dernière avant de rejoindre l’Istrie et le continent. On se pose au camping de Cres dans la partie FKK (Freikörperkultur ou culture du corps libre pour ceux qui auraient oubliéoù les emplacements sont très spacieux et qui est loin des animations. A nouveau c’est un camping qui compte plus de 1400 emplacements et donc accueille près de 4000 personnes. Mais au moins on est sûr de trouver une place même si on ne se pointe pas à 9h du mat. Comme partout la plage est étroite et les places sont chères. Beaucoup déposent leurs matelas le matin pour réserver leur place toute la journée. Ça, on n’en est pas encore capable. Le truc drôle sur cette plage c’est que tous les soirs à 18h15 un ferry passe au large devant et génère une série de vagues de fonds qui viennent totalement inonder la plage dans les 4 minutes qui suivent. Dès que le bateau passe on reconnait les habitués qui plient bagages et se replient sur la promenade, on reconnait aussi les bleus (comme nous le 1er jour) qui se font submerger sans avoir vraiment compris ni pourquoi ni comment.




Départ pour Baldarin tout au sud de l’île. Il y a énormément de campings en Croatie et encore plus de chambres chez l’habitant et autres AirBnB. En hiver ce doit être d’une tristesse et d’une solitude incroyable. Là encore camping avec zone FKK mais beaucoup moins « organisée ». 80% des zones d’emplacement sont libres ce qui permet aussi d’entasser plus de monde sous les pins. Chaque trou dans un bosquet, chaque recoin est occupé par un van ou une tente. Les gens s’installent dans la durée avec force hamacs, bâches et paréos pour délimiter une zone d’intimité et éviter que d’autres ne viennent trop près. On y trouve une forte concentration de baba cool familles nombreuses venues d’Allemagne (comme c’est original) mais aussi de Slovénie. Normal c’est tout à côté. Tout ce petit monde trimballe sa famille en cariole en bois tirée par des vélos, mange des pommes et roule ses clopes. Très peu de plages et beaucoup de rocher… mais l’eau est encore super chaude.

Opération débouchage de l'évacuation des eaux grise : le Lion opère ! 

Et puis comme les campings on commence à vraiment saturer on vient de se trouver un coin de biv dans la pinède après quelques kilomètres de pistes. On a pu accéder à une petite baie à quelques centaines de mètres ou nous étions seuls avec une eau turquoise. Cette plage n’est certes pas fréquentée car peu accessible mais elle est cependant submergée de déchets plastiques ramenés par la mer. Nous n’avons eu à faire qu’aux touristes véhiculés mais le nombre de bateaux est encore plus impressionnant et comme en France il y a encore peu de temps, aucun contrôle des mouillages vraisemblablement…





Voilà où nous en sommes, encore quelques jours de Croatie et nous venons de décider d’aller faire un tour en Slovénie histoire de retrouver du vert de l’air frais et puis ce serait dommage de rater un des derniers pays d’Europe que nous ne connaissons pas.


En conclusion, si vous voulez découvrir la Croatie soit vous y allez avant avril ou après mi-octobre (entre les 2 c’est considéré comme la haute saison) soit vous restez dans le nord du pays (au-dessus de la Bosnie) qui doit être bien moins visité. Maintenant si vous voulez apprendre l’allemand ou envoyer votre rejeton en stage linguistique allemand la Croatie est une option tout à fait envisageable. La mer et le soleil en plus. On a d’ailleurs croisé des étudiants allemands à l’accueil des campings qui n’avaient pas l’air de trouver ça désagréables.

 

Allez à la prochaine, on se rapproche mais pas encore… Big bisous a Tous !