mardi 16 avril 2019

Vilnius ou le paradis d’Erasmus



Vilnius, dernière des 3 capitales baltes que nous visitons et sans doute celle que nous préférons. Il faut dire aussi que c’est sous le soleil et avec des températures printanières que nous découvrons Vilnius. Nous nous sommes posés à l’hôtel Panorama (parce qu’il est à 5mn à pieds de la vieille ville et surtout parce qu’il a un immense parking) un fleuron de l’architecture soviétique mais avec tout le confort et un petit déjeuner pantagruélique, le tout pour 45€… autant en profiter ! Comme je vous l’ai dit dans un précédent post la Lituanie est particulièrement religieuse et le nombre d’Eglises et de chapelles au cœur de la ville ne me fait pas mentir. Du 4ème étage de l’hôtel (qui ne s’appelle pas Panorama pour rien) on distingue très bien une mer de toits rouges hérissée d’innombrables flèches d’églises catholiques et orthodoxes.



La Cathédrale et son beffroi



A Vilnius ce n’est plus le style Art Nouveau mais nous sommes au cœur du style Baroque et j’ai parfois l’impression de revoir les Eglises d’Amérique du Sud avec leurs façades bicolores ou en briquettes toutes en courbes et tarabiscotages. Après l’architecture luthérienne qui pousse la sobriété à son paroxysme en Estonie et Lettonie il y a là une fantaisie que je trouve plutôt bienvenue. Le coeur de la vieille abrite aussi de villes beaux immeubles dans l’Esprit baroque et les cafés ont sortis leur terrasse c’est donc une invitation très claire à la flânerie. Découverte du marché couvert, ballades dans les vieilles rues sinueuses et pavées, grimpettes en haut de la colline du Gedymin pour profiter du point de vue sont au programme, y compris une visite l’Université qui occupe tout un quartier de la vieille ville. 

L'église de l'Université

Dans la cours de l'Université...
Fondée au XVI siècle par les Jésuites elle fut pendant 2 siècles un haut lieu de la culture polonaise (et oui à cette époques la Lituanie était polonaise) mais les russes l’ont fermée au XIX et elle ne réouvrira qu’en 1919. Si j’en crois le nombre de jeunes de toutes nationalités que nous avons croisés et le nombre de fois où nous avons entendu parler français… C’est une destination très prisée par les Erasmus. A l’hôtel nous avons croisé un groupe d’une 30aine de jeunes en licence de « management de projets automobiles » invités à 100% par l’Université pour 3 jours de découverte. Si vous ajoutez à cela une certaine douceur de vivre, des restos et de la bière à des prix imbattables et bien c’est une opération gagnante et je parierai fort pour que certains postulent dès leur retour !


Fresques de la salle des Etudes  et Traditions Lituaniennes

Des Eglises...


Autre petit bijou de cette superbe capitale la République d’Uzupis. Née dans l’Esprit rebelle et frondeur d’une population d’artistes et de squatteurs cette République a officiellement vue le jour en 1998. Les 41 articles de sa constitution sont gravés en plusieurs langue dans des plaques de métal placées dans la rue principale de ce quartier. Ils garantissent entre autres à ses citoyens le droit à l’eau chaude, le droit d’être unique, d’aimer, d’être libre, de ne rien faire, d’être heureux…ou malheureux ou encore pour les chiens le droit d’être des chiens. La République s’est aussi dotée d’un président « pince sans rire » (sic) et d’un hymne national. Il règne dans ce quartier un véritable esprit bohème mais pour combien de temps encore… les ateliers d’artistes et les incubateurs de créativité font peu à peu place à des boutiques bohèmes chics (bien plus chic que bohème), à des galeries d’art qui n’ont plus rien d’alternatif et à des restaurants tendances. La rénovation bat son plein et je suis heureuse d’avoir pu sentir l’esprit frondeur de ce quartier encore plein de maisons en bois un peu bancales, d’arrières cours envahies par les herbes folles et dont la Constitution s’achève sur ces mots « Ne conquiers pas, ne riposte pas, n’abandonne jamais ».


 

 

 



JC version noma, j'adore !

oreilles de cochons fumés...
Enfin Vilnius est aussi l’endroit idéal pour découvrir la cuisine lituanienne. Alors, une fois de plus je ne parle pas des restaurants fusions qui proposent un menu « revisité » façon chic et hors de prix, je vous cause de pubs, de pizzerias, de bars où il est possible de découvrir le patrimoine lituanien en matière de bière (il y en a pléthore) en se restaurant d’un plat « local ». Alors en apéro on retiendra les oreilles de cochon fumées découpées en lanières que l’on picore en les trempant dans de la moutarde et les « kepta duaona » de succulents batônnets de pain noir frits à l’ail. Il y a aussi les éternels « pelmeni » ces fameux raviolis russes servis avec de la crème aigre, et les incontournables « cepelinai » (autrement dit Zeppelin en référence à la forme du plat) de consistantes boulettes de pomme de terre bouillies fourrées à la viande aux champignons ou au fromage. Et si la météo commence à sentir l’été alors ne ratez pas la « slatibarsciai » crémeuse soupe de betteraves froide d’un rose inoubliable et servie avec une patate bouillie. Vous l’aurez compris on n’est pas dans de la cuisine raffinée mais avec une bonne bière (je dirais même 2 pintes minimum…) on n’a pas de mal à apprécier.

Soupe froide à la betterave et sa patate bouille

raviolis russes bouillis puis frits
Voilà, Vilnius nous laissera le souvenir d’une belle ville facile à vivre, festive et qui garde son identité pour ne pas ressembler à un Disney Land pour touristes.

Franck Zappa, homage de ses fans...







Direction la Pologne maintenant avec un dernier stop au Parc Grütas, sarcastiquement appelé « le monde de Staline ». Dans un morceau de forêt un ancien fermier ayant fait fortune en vendant des champignons en boîte a eu l’idée en 1991 au moment de l’indépendance de proposer au gouvernement de « récupérer » les monuments et statues à la gloire du communisme et de ses héros. Ils allaient tous être « déboulonnés ». Le parc est maintenant parsemé de statues monumentales et de bustes de Lenine, Staline, de Lituaniens membres du parti et autre Karl Marx. Il semblerait que les jours d’affluence les hauts parleurs dissimulés dans les arbres crachent des hymnes à la gloire de l’URSS. Humour noir quand tu nous tiens… Quoiqu’il en soit les expositions présentent toute l’œuvre de la propagande russe et parlent de l’oppression subie par la Lituanie. Une belle manière de dire au revoir au pays baltes finalement encore très trauma de cette époque.








En conclusion pour nos amis voyageurs les pays baltes nous ont séduit par leur simplicité et le côté facile à vivre. On se pose partout sans problème, la nature est omniprésente que ce soit sur le littoral, au bord des lacs ou dans les forêts. Il y a plein de chouettes découvertes à faire dans toutes les régions que ce soit dans le domaine religieux, historique ou artistique. Et surtout il règne dans ces pays un dynamisme et un optimisme particulièrement communicatif.

Dernier point à souligner pour les amateurs d’automobiles, nous n’avons jamais autant vu de voitures de luxe au m² ni par habitant que dans ces 3 pays (enfin surtout dans les capitales) : le Lion a arrêté de compter les Porsche, les Tesla, les Bentley, les Aston Martin et même des Maybach. Euh pour cette dernière si vous ne savez pas ce que c’est je vous rassure moi non plus mais apparemment c’est un véhicule pour « happy few fortunés ».
Bon allez on vous embrasse et rendez vous en Pologne où nous allons commencer notre périple dans la nature au cœur de la forêt primaire de Bialoweizy. Retour au vert après la Capitale !

mercredi 3 avril 2019

Onzeroad aux pays des ex-Soviet


Après l’Estonie nous avons enchainé sur la Lettonie et maintenant la Lituanie… bref une plongée au cœur de ces « nouveaux » pays Européens. En fait voyager à travers les pays baltes c’est osciller entre parcs naturels, châteaux teutoniques, occupation soviétique et génocide. Un mélange parfois un peu déroutant… Après la l’Estonie qui semblait avoir clairement tiré profit de son intégration à l’Europe, tournant le dos à l’occupation soviétique mais revalorisant son patrimoine hanséatique, la Lettonie semble traîner encore un peu la patte. On apprend très vite à identifier les routes principales car le réseau routier secondaire n’est pas goudronné et en ces périodes de printemps humide et de dégel c’est rapidement le bourbier. Nous en avons fait l’expérience dès le premier jour en tentant de se poser au bord d’une rivière au cœur du Parc de la Gauja… le Lion nous a tiré de ce mauvais pas mais repli stratégique sur un grand parking de départ de randonnées bien goudronné ! Bon en cette saison pas de souci nous étions seuls !
Et oui neige ou bourner il faut choisir !
De la Lettonie nous garderons 3 moments forts : la visite de la base soviétique ultra secrète nom de code « La Pension », notre séjour à Riga et… notre 1ere descente en Bobsleigh ! 



Bar épicerie dans la base... 
Et oui en fait visitant ces ex pays soviétiques on en apprend certainement plus sur cette période communiste et sur la guerre froide qu’en visitant la Russie. Au cœur du parc de la Gauja c’est-à-dire au milieu de nulle part, et c’est volontaire, se trouve ce qui fut jusqu’en 1989 une base soviétique ultra secrète sensée accueillir les 265 personnes indispensables à la conduite du pays en cas d’attaque nucléaire. Son emplacement a figuré parmi les renseignements confidentiels jusqu’en 2003 ! Un bunker de 2000m² à 9m sous terre dont 7 m de béton plombés, caché sous un centre de rééducation, relié directement à Moscou par le téléphone rouge et aux principales capitales de la zone. Cette base devait permettre à ces 265 « happy few » de continuer à gérer le pays pendant 3 mois après une attaque nucléaire. Les équipes se relayaient toutes les 24h et logeaient dans des bâtiments construits tout à côté avec le personnel soignant du sanatorium. 

Allo Poutine ?



Tout y est soigneusement conservé… dans son jus ! Y compris les cartes accrochées aux murs représentants les zones impactées et comment par d’hypothétiques bombes nucléaires, les slogans peints aux murs pour rappeler au personnel de parler le minimum et de se méfier de tout le monde. Même le réfectoire ou nous avons été invités à « déguster » le menu typique : une assiette de raviolis russes avec une cuillère de crème aigre et un verre de kvass, sorte de boisson fermentée a base de pain noir et de levure ( pour les plus curieux la vrai recette ici : https://www.youtube.com/watch?v=k1UTJKBMvgc) aussi populaire dans cette partie de l’Europe que le coca de l’autre côté de l’Atlantique mais dont nous n’avons toujours pas décodé le goût. Ce qui m’interpellera toujours ce sont les dates : cette base a été construite en 74 et déclassée en 89 autant dire hier…pendant que je vivais une adolescence insouciante et festive, que j’étudiais à la fac pas très loin de là on vivait encore comme dans les années 50 et on se préparait à la guerre nucléaire. Pourtant cette base était d’un point de vu technologique ce qu’il y avait de mieux… mais de voir les sas de décontamination avec des douches plus que rudimentaires, les collections de masques à gaz, les tenues de protection qui semblent plus symboliques qu’efficaces, les salles de telex et les commutateurs téléphoniques on a du mal à y croire.  Ah oui, à noter une seule chambre et un seul lit pour le Président de la Lettonie, les autres étaient censés dormir à leur poste.

Cantine avec ticket repas... les même fleurs décorent les tables depuis 82

Au menu : Kvass et ravioli 
 


Musique d'époque... la guide est super fière de nous le faire écouter !

C’est aussi au cœur du Parc de Gauja, à Sigulda, que se trouve une belle piste de bobsleigh de 1,2km construite pour l’entraînement de l’équipe soviétique (encore et toujours…aujourd’hui l’équipe russe s’y entraine encore…). Alors quoi de plus tentant que d’éprouver le grand frisson en défiant les 16 virages à 80km/h ?  Ben rien alors il ne m’a pas fallu longtemps pour convaincre le Lion et hop en voiture Simone… euh pardon et hop en bob le Lion ! Une minute et quelques hurlements plus tard on arrive en bas presque surpris de ne pas avoir basculer cul par-dessus tête à chaque virage. Jamais je n’aurais imaginé découvrir le bobsleigh dans un pays où la plus haute colline s’élève à 312m ! C’est chouette les sensations fortes !



 Ensuite c’est cap sur Riga où nous avons décidé pour profiter de la ville de délaisser la Citrouille et de dormir à l’hôtel. Seule condition… avoir un parking pour que notre maison sur roues soit en sécurité. On oublie donc les petites pensions de la vieille ville et ses rues pavées… après moultes recherches, (merci Booking.com) on se retrouve chez Ibis… et la Citrouille sur le parking du Mercure juste en face! Il faut dire que les tarifs hôteliers même dans la capitale sont très abordables : 42€ la chambre par nuit avec petit dej… on peut se faire plaisir ! Alors 3 jours à Riga c’est l’occasion de se promener dans les ruelles pavées de la vieille cité médiévale, de s’émerveiller devant la flamboyance des façades des immeubles du quartier Art Nouveau, de visiter des galeries d’art contemporain, de plonger dans le quotidien en faisant ses courses au marché central de Riga abrité dans 4 anciens hangars à Zepellin et qui accueille plus de 1200 marchands de produits alimentaires mais pas que… C’est aussi le temps de déambuler dans le quartier de la « petite moscou », le plus vieux quartier de Riga et au cœur de l’ancien ghetto juif. Enfin c’est aussi le lieu idéal pour aller boire quelques bières au Café Leningrad ou au Folksklub Ala Pagrabs et y écouter un peu de musique live en se mêlant à la foule.  Riga est la plus grande des 3 capitales baltes et elle n’a rien à envier aux capitales d’Europe de l’Ouest. Elle est vivante, vibrante et plus « authentique » que Tallin. C’est dans tous les cas une ville très agréable à vivre même si la saison ne nous a pas permis de profiter de toutes les places, les terrasses et les espaces verts…


Les halles à Zeppelin qui abritent le marché


Café Leningrad : je recommande !

 

 



Maison des Tètes Noires, la maison de la guilde des marchands allemands célibataires... 
Petite sélection de bières...


Pour mes copines... il y a même des hotels gratuits pour les chats et une boîte à contribution sur le côté


Direction Liepãja et la côte de la mer baltique. La Courlande aujourd’hui paisible littoral désert et sablonneux est l’ancien territoire des Chevaliers Porte Glaive vaincus par les assauts d’Ivan Le Terrible au XVIème siècle. Il en demeure de nombreuses plages où quelques kite surfers profitent du vent et d’une ville au premier abord assez quelconque mais où peuvent se côtoyer des bâtiments industriels en briquettes rouges et un salon de thé « La boulangerie » qui vend des éclairs au chocolat sur fond d’Alain Souchon et Olivia Ruiz. 

Certains ont du courage...

Il y a aussi le surprenant quartier Karosta : Une ancienne base navale russe, strictement interdite durant l’occupation soviétique, qui occupe presque un tiers de la ville. Il en reste des baraquements vétustes et des immeubles soviétiques en béton assez délabrés mais pour la plupart encore occupés. En voyant les façades on se demande comment est l’intérieur… ça fait peur !







Bon les villes c’est bien mais nous préférons nous éloigner pour passer la nuit derrière les dunes…et découvrir les fumoirs à poisson ! Dans ces cas-là, le Lion ne résiste pas à tenter d’engager la conversation et va même taper au carreau. Bon sur ce coup-là c’est pas facile :  leur anglais est quasi inexistant et notre letton, comment vous dire, totalement inexistant… On repartira quand même après avoir visiter le fumoir avec 6 poissons fumés en cadeaux ! Question du jour : ça se mange comment ?  Réponse on les dépiaute et après avec des cornichonsà la russe version XXL et des tranches d’oignons rouges. Pas mal du tout et on ne peut plus local!

 

Miam !
Direction Lituanie et comme d’habitude maintenant c’est à peine si on se rend compte que l’on passe la frontière. Les panneaux sont discrets et les drapeaux ne flottent pas toujours. Il faut dire que nous ne sommes pas sur une route principale mais quand même nous nous dirigeons droit sur Klaipeda et l’Isthme de Courlande. Si on ne remarque pas le passage de frontière, on se rend vite compte que quelque chose a changé… les immeubles et maisons sont tout ce qu’il y a de plus moderne, et le développement de la côte semble très touristique. Certes c’est un endroit très prisé par les touristes lituaniens et allemands et cette longue bande de sable blanc partagé entre la Lituanie et l’enclave russe de Kaliningrad est un parc naturel. Pour être honnête nous avions parfois l’impression de nous trouver dans les Landes ou au Cap Ferrat. Il y a plus de B&B et hôtels sur ces 50 km que de résidents lituaniens. Il semble que plus 1,5 Million de visiteurs prennent le bac chaque année pour y séjourner ou y passer la journée. Au mois de mars les plages sont désertes, et bivouaquer au bord de l’eau ou derrière les dunes ne nous pose aucun problème mais je n’ose imaginer en été. Cependant les lithuaniens font bien les choses, ils font payer l’entrée dans le parc mais en contrepartie les parkings sont nombreux et les équipements, poubelles et sanitaires aussi. Il y a des dizaines de kilomètres de pistes cyclables et de chemins qui serpentent dans les forêts de pins. Du haut des dunes nous pouvons observer les « pêcheurs » d’ambre qui habillés de pied en cap viennent « pitrougner » le sable en espérant y ramasser un peu « d’or de la Baltique ». Bon je pense que j’ai plus de chance de trouver mon bonheur en pitrougnant le sable de la plage de Gruissan pour trouver des tellines. L’ambre de la baltique c’est un peu comme la charcuterie corse… toutes les boutiques en propose « avec leur certificat d’authenticité » mais peu vient du littoral lituanien. Certes il y en a et on peut en ramasser mais vu les quantités proposées sur le marché il faudrait que les plages en soient couvertes. A savoir que le plus gros pourvoyeur de cette résine « mythique » est la Russie… Mais toujours est il que L’Isthme est vraiment superbe bordée de dunes encore mouvantes et de pinèdes. Nous avons aussi l’occasion de voir une incroyable colonie de Cormorans, plus de 6000 individus, qui squattent un morceau de pinède et consolident leur nid en un balais incessant pour accueillir les nouveaux nés du mois de mai. Alors même si la météo n’est pas au top, nous décidons de rester quelques jours et en profitons pour faire des ballades et humer l’air marin.





Vue de notre bivoac...sur la lagune

Le dialogue s'installe 
Vue de la dune du Parnidis, à Ninda 


Colline des Sorcières sur l'Isthme... une belle ballade au milieu de dizaines de sculptures en bois evocant les personnages du folklore lituanien. 


 

 
 


La suite du voyage se poursuit en direction de Vilnius mais avec quelques détours par le Parc National de Zemaitija où nous replongeons dans le passé soviétique du pays avec la visite du Musée de la Guerre Froide abrité dans une ancienne base de lancement de missile nucléaire. Construite dans le plus grand secret dans les années 60 elle offrait la possibilité aux Soviétique de réduire en cendres une grande partie de l’Europe. Une visite qui commence par ce qui était l’entrepôt des têtes nucléaires et se termine par le silo de lancement enfoui. Il y en avait 4 ! Ca fait froid dans le dos…


Landeau avec protection anti nucléaire.... on croit rêver !

Mise en scène top réaliste !

Dernière étape touristique avant Vilnius : la Colline des Croix. Les lituaniens sont massivement chrétiens catholique, contrairement à la Lettonie et l’Estonie majoritairement luthériens, et très pratiquants dons il y a des oratoires à tous les coins de routes et des Eglises dans tous les village. Et puis il y a la fameuse « Colline des Croix », un lieu de pèlerinage que les lituaniens ont utlisé depuis le XIV eme siècle pour témoigner leur attachement à leur religion, leur identité et leur racine. Il faut dire qu’à mainte reprises la Lituanie a proprement été rayée de la carte. En fait de « colline » il s’agit juste d’une tertre mais sur lequel on a dénombré plus de 200 000 croix et chapelets de toutes tailles, matières (du tuyau de plomberie en cuivre, au marbre noir en passant par le bois ou même des circuits imprimés) et provenance (Gabon, Chine, Etats Unis, France…) Tout au long de la journée des cars déversent leurs touristes qui s’empressent d’acheter leur croix aux marchands du temple à proximité et contribue donc à cet incroyable amoncellement. Le samedi de nombreux couples viennent y faire leurs photos de mariage. Si la Lituanie est parfois surnommée le pays de la croix on sait maintenant pourquoi.



 



En quittant la colline des Croix nous prenons la route de Vilnius avec un stop au Centre de L’Europe. Il s’agit du centre géographique de l’Europe. Un lieu symbolique savamment calculé par l’IGN et qui se situe à une 20aine de kilomètres au nord de Vilnius.
La suite du voyage commence aussi à se dessiner, nous nous rendrons à Varsovie pour la fin avril où nous retrouverons Anna et sa famille. Une ancienne amie de Schneider qui non seulement nous accueille mais que nous mettons à contribution pour organiser la révision de la Citrouille chez Iveco et aussi pour organiser le changement des roues ! Suite à nos mésaventures en Belgique et l’éclatement du pneu, nos avons décidé de changer de monture. Notre citrouille va donc recevoir de nouvelles jantes (commandées en France et livrées chez Anna) et de nouveaux pneus ( commandées par Anna aussi). Mais vous en saurez plus le moment venu…ainsi que sur la suite de l’itinéraire, en attendant croisez les doigts avec nous pour que toutes les pièces du puzzle se mettent en place correctement.

Elles sont arrivées en même temps que nous ! 



Fromage à la jelly ! Un must en Lituanie





Bisous les p’tits loups !