lundi 19 septembre 2022

Slovenie : The end...

 


Et bien ça y est, tout arrive, ceci est le dernier post de notre tournée européenne. Nous sommes maintenant de retour dans le Minervois sans doute pour quelques mois, le temps de préparer la suite…chut vous en saurez plus en temps et en heure parce même pour nous c’est encore très fumeux.


Ceci dit je vous avais laissé à Ljubljana prêts à partir pour le Drops Festival, un festoche techno phyché qui dure 6 jours. C’est ainsi que le mardi 16 Aout nous arrivons sur site dans une grande clairière au milieu des bois. En fait il y a plusieurs clairières : une accueille les 2 scènes musicales du festival et les 3 autres servent de zone de camping et parking pour les participants. A notre arrivée il y a déjà un peu de monde mais on trouve un spot assez plat pour se poser et juste à côté d’autres jeunes français en camping-cars et fourgons ravis de nous accueillir et de nous faire partager leur expérience. Contrairement à nous ils n’en sont pas à leur premier festival techno, ils les enchainent depuis mi-juillet avec d’abord Ozora en Hongrie en juillet qui accueille plus de 50 000 personnes par an puis le Modem, festival Psytrance en Croatie qui s’est terminé le 13 Aout et là ils enchainent sur le Drops jusqu’au 21 avant de finir la saison en France avec l’Hadra fin Aout. Avec le recul et au vu de notre état au sortir de 6 jours de festival, je me demande comment ils font même s’ils ont un paquet d’année en moins. On est plutôt content de notre spot, pas loin de l’entrée ni des toilettes et assez central. En revanche ce que nous n’avons pas anticipé c’est que nous somme juste derrière la scène principale et que seule une haie de hauts arbres nous sépare du gros son. Deuxième chose que nous n’avions pas non plus anticiper c’est que contrairement aux festivals auxquels nous sommes habitués dans un festival techno (quelle que soit la tendance) quand la musique commence c’est nonstop H24 Jpendant 6 jours. Les DJs se succèdent et les sets de 2 heures s’enchainent du mardi 17h au dimanche 20h. Donc là où nous sommes parkés il nous parait inimaginable de dormir sans une bonne paire de boules Quies. En arrivant nous avions prévus de rester seulement 3 jours et après la 1ere nuit, on s’est dit que ça serait bien suffisant. Mais… c’était sans compter sur l’effet addictif de cette musique et surtout de l’ambiance de ce type de festival.






Bien évidemment la plupart des festivaliers sont allemands mais il y a aussi des espagnols, des italiens, des hollandais et… des français ! Il souffle ici un vent de pure liberté et de tolérance. Chacun affiche ses codes (ou pas) que ce soit dreadlock, steampunk, hindou ou saltimbanque et pourtant il n’y a aucun jugement, aucun clan et beaucoup de bienveillance. Tout le monde se sourit, échange avec tout le monde et partage bières et bédots. Finalement notre « âge » et notre Citrouille sont plutôt un atout, les jeunes n’hésitent pas à nous interpeler, nous interroger et on reçoit plein de beaux retours, et de bonnes vibrations. J’ai parfois l’impression que ça les rassure, qu’ils se disent que c’est possible de vivre ainsi et de continuer de profiter à tout âge. Rapidement on trouve notre rythme, on arrive sur site en fin de matinée et on en repart vers 3h du mat (parfois un peu plus). Entre temps on écoute découvre les différents DJs, on danse beaucoup, on rencontre de belles personnes et on discute. Dans la soirée des artistes viennent faire leur show en marge des scènes musicales que ce soit jongleurs de feu, de bolas, de cerceaux ou plus impressionnant un pierceur qui va accrocher une performeuse (Lana Fist) à une potence à l’aide de 2 crochets dans le dos et 2 sur les cuisses. Elle se balancera ainsi au bout des filins sourire aux lèvres en faisant des bulles de savons poussée par son homme pendant plus de 10 minutes. En écrivant ces lignes je me rends compte qu’il est difficile de restituer le malaise qui nous a envahis quand on a vu le pierceur accrocher les goupilles dans son dos et quand on voit la performeuse s’élever au-dessus du sol pendu par sa peau. Certains dans l’assistance sont partis, nous étions fascinés. La dernière nuit la fatigue nous a tellement rattrapés que nous dormons sans boule Quies du sommeil du festivalier en transe. Mais au final on n’a pas pu décrocher au bout de 3 jours et on est resté à danser jusqu’au dimanche soir. Une dernière soirée que nous avons bouclé en beauté avec nos copains français : Matthis & Mathilde, Leo & Céline, Alexis autour d’un plat de pâtes gentiment cuisiné par Céline qui dans la vie assure les saisons comme chef cuistot.

Portraits choisis :


Parfois il y a une grosse fatigue !






Et en videos :






Départ lundi midi avec des missions basiques comme faire les courses et faire la lessive, mission accomplie mais avec difficulté car c’était sans compter que Xtian tombe malade. Grande fatigue, mal de tête, mal de gorge… bon on trouve un chouette endroit tranquille en bordure de champs à l’orée de la forêt pour faire un stop le temps que ça passe. Bien nous en a pris parce que 2 jours après le Lion ne va pas mieux et il est maintenant pris de poussées de fièvre et de quintes de toux. 2 jours c’est aussi le temps qu’il me faut pour être contaminé et prendre le relais. Bon on ne s’emballe pas et on vide notre réserve de fervex, paracetamol et autres aspirines. Au bout de 6 jours on se sent un peu mieux, en tous les cas suffisamment pour reprendre la route vers l’Ouest mais on continue de ne pas dormir à cause de nos quintes de toux. Le sirop donné par la pharmacie sert juste à adoucir la gorge.

On décide de passer par Bled, un superbe lac avec un petite île au milieu. On sait pertinemment que c’est un lieu hautement touristique mais comme on a passé la 3ème semaine d’Aout on a espoir. Erreur ou naïveté, à Bled il nous est impossible d’accéder au seul camping du coin et il nous est même impossible de trouver une place de parking pour s’arrêter boire un café. Tout va bien ! On repart un peu dépité… et on tombe sur Leo et Céline. Ils sont aux taquets pour aller faire des randos champignons, nous on se traine un peu donc on se donne rendez-vous dans la vallée de la Soca pour déguster le produit de leur cueillette.

La route qui nous permet de rejoindre la rivière Soca est en fait une superbe serpentine de montagne qui passe par le col de Vrsic avec un enchaînement de plus de 50 virages. Les points de vue sur les montagnes et le Mont Trigal (emblème de la Slovénie) se succèdent même si nous ne bénéficions pas d’une superbe météo. La route est en bon état et suffisamment large pour que le Lion et la Citrouille ne galèrent pas trop dans la montée. Au sommet un troupeau de moutons d’une race endémique attend le touriste et se laisse caresser avec plaisir. C’est sans aucun doute la route la plus touristique du pays et nous allons devoir gérer la descente avec précaution car nous roulons alors en intermédiaire (ben oui coté frein c’est toujours pas ça) et compte tenu du monde on s’arrête fréquemment pour laisser passer les voitures qui viennent se regrouper derrière nous. Le lion gère malgré la fatigue et c’est avec plaisir que nous arrivons dans un camping à la ferme. 

Le lac Jasna



Câlins ?

Le Garbage Run, des allemands un peu déjantés...

On a du bol on occupe la dernière place libre et la ferme fait aussi resto avec ses produits. On a beau être en Aout on est à la montagne et c’est avec plaisir que nous mangeons une soupe locale avec légumes et spätzle, suivra un plateau fromages/charcuteries un peu trop copieux pour nos organismes encore épuisés mais ici comme dans beaucoup de pays ce n’est pas un problème car on nous donne de quoi emballer ce qui reste et le prendre avec nous. Encore une nuit loin de tout repos car nous continuons à tousser et malgré la boîte d’antibiotique que nous avons pris, rien ne change. Le lendemain nous avons rendez-vous dans un camping au bord de la rivière avec nos amis pour passer ensemble une soirée champignons. Tout invite à la promenade, les sentiers balisés sont pléthore et en temps normal on serait volontiers parti en exploration mais là on bulle lamentablement et en dépit de l’infusion de thym et du miel de thym dont nous abreuve Celine, on se liquéfie. On fait un test COVID qui se révèle négatif. Après en avoir tant entendu parler durant le confinement, je tente une téléconsultation avec un médecin en France. Rendez-vous pris pour le lendemain à 14h. Résultat : la toubib se présente avec une demi-heure de retard (au moins on n’est pas déçu ça ne change pas que ce soit en vrai ou à distance) pour me dire qu’elle ne peut rien pour moi sauf encaisser 25€ et m’envoyer par mail une ordonnance pour du doliprane et un sirop en vente libre.  Après une Xième nuit épouvantable, on est encore plus fatigués et notre décision est prise on va trouver un médecin dans le village de Bovec où nous sommes. En fait la zone est très touristique et très sportive donc il y a de forte chance que nous trouvions quelqu’un qui parle anglais. On quitte donc Céline et Léo sous une pluie battante, ils ont une fuite à leur lanterneau et doivent trouver un abri au sec pour faire un premier colmatage, et nous nous allons à la pharmacie. La dame parle anglais et nous dirige vers le bâtiment de la maison de santé qui est juste derrière. 30 minutes plus tard un toubib nous refait un test COVID toujours négatif et nous ausculte. Le verdict tombe : pneumonie. Donc on ressort delà avec une ordonnance pour traitement de choc : antibiotique à haute dose, médicament pour soulager la toux et une sorte de ventoline pour nous aider à respirer et surtout une consigne claire : si dans 48h ça ne va pas mieux, direction les urgences. On est un peu sonnés mais finalement soulagés de savoir exactement ce qu’il en est.


Soca River

On repart dans l’après-midi pour rejoindre le Vili Camp à une quarantaine de kilomètres. En fait cet endroit nous a été recommandé par Monsieur Crouic Crouic en Croatie. Pour la petite histoire Monsieur Crouic Crouic est un campeur allemand rencontré dans un camping naturiste à Cres. Tous les soirs il passait devant nous pour aller prendre sa douche, à l’aller silence mais au retour ses Crocs mouillées ne cessaient de faire ce bruit « crouic crouic ». On l’entendait arriver de loin et on riait d’avance. On a fini par lui dire et on a ri ensemble. En discutant il nous a dit que si on passait par la Slovenie nous devions absolument aller dire bonjour à Vili. Un endroit encore franchement baba cool avec une très belle atmosphère. Vili est un personnage qui a beaucoup voyagé, il porte toujours un turban sur sa tête et s’assure que ses hôtes se sentent comme chez eux. A l’entrée du camp il y a très souvent un panneau complet dont il ne faut pas tenir compte, nous étions avertis. C’est un moyen pour Vili de ne pas être réellement au complet, il choisit ainsi ses « clients » et si vous arrivez en « gros blanc » (camping-car) il y a de fortes chances que le camp soit complet et il vous redirige alors sur un camping proche. A notre arrivée il nous accueille en nous serrant dans ses bras et nous invite à nous poser où nous voulons. Comme il nous invite à venir prendre un bière le Lion lui explique que l’on est malade et qu’on va plutôt se reposer. Un quart d’heure plus tard il vient nous voir avec 2 énormes parts de gâteau sur une assiette décorées avec fleurs du jardin.  Dès le lendemain matin il revient prendre de nos nouvelles et nous apporte de quoi nous soigner naturellement : du propolis (un trésor antiinfectieux produit par les abeilles), un sirop ayurvédique, une pommade à l’eucalyptus, du miel et une tisane gingembre citron. On est très touché par tant d’attention et c’est ainsi que l’on va rester au Vili camp 5 jours, le temps de se remettre sur pieds. Vili ne vit pas sans musique et la bande son des sanitaires diffuse Clapton, JJ Cale, les Stones, CCR, … ça plus une douce odeur d’encens et on aurait tendance à rester là juste pour le plaisir. Le soir Vili propose un plat simple à manger à la table commune ou à emporter. Bref tout est fait pour favoriser les échanges et créer une atmosphère communautaire.

La Soca River où le paradis des pêcheurs à la mouche


Période de convalescence


On a des copains partout !

On finit par guérir et dormir de tout notre saoul… on va donc pouvoir reprendre la route et comme on a fini par boucler notre périple slovène ce sera direction Italie et France.


Petit apéro au bord du Lac de Garde pour ne pas trop déprimé

Dernier bivouac en Camargue au bord des étangs...

Au final, même si nous n’avons pas pu profiter des montagnes autant que nous l’aurions souhaité, on se dit que la Slovénie vaut vraiment le détour si on aime la nature. Entre les régions viticoles, les montagnes, les grottes karstique, et même la région de Maribor à l’Est très agricole et très éloignée du tourisme de masse de Bled, il y a de quoi voir et découvrir très paisiblement. Quant aux slovènes, ils sont vraiment accueillants et bien plus accessibles que les croates. Espérons que cela durera car le nombre de touristes augmente de manière exponentielle et déjà certaines régions comme la vallée de la Soca arrivent à saturation.

Voilà, un peu plus d’un mois avec des hauts très hauts et des bas liés à la pneumonie mais au final un dernier pays qui nous laisse de beaux souvenirs avec de belles rencontres et c’est le plus important.

On vous dit maintenant à bientôt pour de nouvelles aventures, et on vous en dira plus dès que l’on y voit plus clair, c’est promis ! En attendant on est à Bize et si vous avez envie de découvrir le Minervois ou simplement de passer un moment ensemble, vous êtes les bienvenus !


Enormes bisous à tous et merci de nous avoir suivi durant notre périple, à bientôt pour de nouvelles aventures !

Bisousxxx 

Isa et le Lion !

lundi 22 août 2022

Slovenie : des montagnes...mais pas que !

Ne jamais perdre de vue les mécanos...

Notre départ de l’île de Cres fut légèrement perturbé et notre itinéraire un peu modifié quand au moment de quitter le camping, le lion fait le tour d’inspection du véhicule et découvre une courroie qui pendouille sous le moteur… arghh ! On récupère la fautive et le lion se met à chercher la provenance de cette fuyarde.

La fautive !

 Première intuition la courroie d’alternateur mais on n’y voit rien dans ce moteur, donc on décide de partir (oui oui ça n’empêche pas de rouler ni de démarrer mais ça empêche de recharger la batterie) pour rallier le 1er garage Iveco Truck. On a du bol sur ce coup-là car il y en a un à 50 km mais pas vraiment dans la direction que nous avions prévue. Pas grave on gère les priorités, on prend le ferry et hop direction Iveco (tiens, ça faisait si longtemps…). Arrivés au garage la Citrouille monte sur le pont et la « bonne » nouvelle c’est qu’il s’agit de la courroie de la clim. Si on avait su… on ne se sert jamais de la clim. En moins d’une heure la fautive est remplacée et nous voilà repartis mais au lieu de faire le tour de l’Istrie par la Côte ce sera les villages perchés de l’intérieur : d’abord Hum, puis Motovun et Groznjan. 

Istrie : pays de vignes et de truffes !


Un vrai paysage méditerranéen !


De jolis villages de pierre parfaitement restaurés au sommet des collines. Ce sera aussi l’occasion d’aller acheter le vin blanc que nous avions aimé sur l’île de Rab directement au domaine et de se faire plaisir avec un pot de belles truffes croates. Il faut savoir que la Croatie a 3 spécialités : le vin, l’huile d’olive et les truffes. Finalement on ne regrette pas ce petit changement car c’est moins touristique et on peut bivouaquer sans aller au camping. On va même découvrir l’observatoire de Tican un peu par hasard en explorant les possibilités de camper sur google sat. Ce petit observatoire scrute le ciel H24 à la recherche d’astéroïdes potentiellement dangereux pour notre bonne vieille planète. Enfin quand on sait le danger que représente ses habitants le risque lié à la rencontre fortuite (quoique violente) avec un astéroïde paraît assez dérisoire. On a la chance de pouvoir passer la nuit dans la pinède à côté et chance aussi car il y a une soirée de présentation du travail qui est fait là-bas ainsi que l’observation de Saturne et Jupiter. Plutôt sympa… on y apprendra notamment que cet observatoire fait partie d’un réseau de 300 sentinelles qui échangent et croisent leurs observations quotidiennes pour identifier et qualifier le risque. Car il faut trier, il y a pas mal de trucs qui circulent au-dessus de nos têtes comme des satellites mais aussi des débris et autres déchets que l’humain laisse trainer là encore. Le fond des océans ne nous suffit pas on transforme aussi l’espace en une immense poubelle. L’objectif est d’anticiper une potentielle collision avec un astéroïde avec 10 ans d’avance pour nous laisser le temps de prendre les bonnes mesures. Soirée bien sympa… Bruno on a beaucoup pensé à toi !

Une belle soirée à Hum


Arrivée à Groznjan, la place du village





Pas sûre que ca marche !

Un HLM coloré pour les abeilles

Observatoire de Tican

On retrouve le plaisir des bivouacs sereins...

Un aperçu de notre périple croate.


Le lendemain nous disons au revoir à la Croatie en évitant le principal poste frontière car un samedi 30 juillet les embouteillages sont là et comme la Croatie ne fait pas partie de Schengen alors que la Slovénie oui, il y a potentiellement des contrôles. Mis à part 30 minutes de queue, aucun contrôle et nous pouvons nous poser dans la campagne slovène, au sommet d’une colline à côté d’une chapelle et préparer dignement le repas d’anniversaire du Lion. Je tairai volontairement les chiffres pour préserver le mystère et sa pudeur (hi hi hi). L’occasion de déguster la truffe croate en toast et ensuite avec un pavé de bœuf. Le plus drôle c’est que nous étions posés à un endroit interdit aux camping-cars, interdits aux véhicules de plus de 3t5 et que nous avons rencontrés la police, les rangers et les pompiers mais tout se petit monde s’est contenté de nous dire bonjour. Pour un 1er jour en Slovénie c’est plutôt cool. Du coup on va rester 1 ou 2 jours de plus afin de profiter des balades alentours, du soleil et du calme. On y rencontrera Simon et Ida, un italien de Bolsano (donc il parle allemand) et sa copine allemande tous 2 étudiants à Innsbruck en route pour la Grèce. J’en profite aussi pour essayer de dessiner un itinéraire car comme la Slovénie n’était pas vraiment prévue je suis un peu en live. En fait, vu la taille du pays c’est assez simple : tout est à 100 km de distance. Ce qui ne signifie pas toujours la même chose en terme de temps de route, mais quand même, le pays est petit avec les montagnes au Nord Est (Alpes kamniques) et Nord Ouest ( Alpes Juliennes). Au milieu : la capitale Ljubjana. Le Sud ressemble à la Provence, à l’Italie avec des collines couvertes de pinèdes, de forêts de chênes et la garrigue mais très vite on passe dans un paysage qui ressemble plus à la Suisse ou à l’Autriche avec les fameux géraniums aux balcons et les petites fontaines dans les jardins. 


Happy Birthday to my love ! Pas de bougies...les toast ne sont pas assez gros !




Ici tout est propret et la pelouse est toujours bien taillée. On fera d’abord une halte à Postojna pour visiter les plus grandes grottes de Slovénie et le château de Predjama juste à côté : ce sera notre concession au tourisme estival. Le site est méga touristique, on y est accueilli par des étudiants qui trient et aguillent les visiteurs en fonction de s’ils ont ou non des billets, et pour quelle attraction. Les grottes se visitent avec un petit train sur un tronçon de 5km quand la totalité de la galerie découverte en fait 24. Un départ toutes les demi-heures si bien que lorsque l’on prend nos tickets on est automatiquement calés sur la prochaine visite disponible. D’après notre calcul c’est 200 personnes à l’heure qui visitent les grottes. L’usine ! Et je ne vous parle pas de l’Autocamp… plus d’une trentaine de camping-cars parfaitement alignés avec juste assez de place pour ouvrir les fenêtres. S’il y en a un qui éternue tout le monde peut l’entendre, c’est comme un HLM mais à l’horizontale. Bref vous l’aurez compris c’est sympa mais pas vraiment dans nos « incontournables ».

Une concrétion blanche symbole de la grotte

Le chateau de Predjama incrusté dans la montage


Ils boivent n'importe quoi... même de la liqueur d'artichaud !


Dans un jardin parfait...

Mini Lion se fait des grands copains : Olmo ! 

La suite ce sera Ljubljana. Une superbe petite capitale de 280 000 habitants qui s’étire langoureusement le long de la rivière Lubjanica. Tout le centre est un dédale de rues piétonnes avec de jolis boutiques, les berges de la rivière sont bordées de terrasses de cafés ou restaurants. La ville est dominée par le château médiéval auquel on accède par un sinueux sentier ou… par un funiculaire. Parfait pour avoir une vue panoramique sur la ville et l’immense parc Tivoli qui la borde au sud. Les touristes français y sont très très nombreux, c’est apparemment une destination qui fait recette chez nous. Lors de notre arrivée il fait très très chaud et la ville à créé sur la place principale une zone de micro climat pour que tout le monde puisse se rafraichir. Accrochés à des câbles tendus entre les bâtiments qui la borde de petits pommeaux laissent tomber une fine pluie des plus rafraichissantes. On est nombreux à y faire une halte. 

Place Gustav Mahler (photo prise depuis la terrasse d'une bonne pizzeria !)

Le Triple Pont !

Micro climat spécial Ljubljana




Le Pont des dragons : symbole de la ville






Parmi les plus heureux il y a aussi les vendeurs de glaces qui débitent cornets et petits pots d’une crème glacée bien crémeuse aux couleurs parfois surprenantes. C’est harassé de chaleur que nous regagnons le camion en périphérie (merci le bus) pour se retaper avant d’aller écouter un groupe de Jazz Rock hollandais dans un bar en soirée : le Benoit Martiny Band. Un groupe avec une énergie folle et beaucoup de talents. Un pur moment de bonheur musical et ça fait vraiment du bien. Le lendemain ce sera le musée d’art moderne, relativement bof il faut bien le dire, mais belle surprise avec le Metelkova Art Center.  Une dizaine de bâtiments d’une ancienne garnison transformés en squatt avec bcp de street art et le soir venu point de retrouvaille pour boire des bières et finir dans des boîtes aux son techno, hardcore. En ce qui nous concerne, on se limitera à boire des bières au son d’une cession DJ en plein air et partir en presque courant pour attraper le « dernier bus » avant celui de 05h du mat ... Entre temps on se sera fait surprendre par un énorme orage et comme on a laissé le lanterneau ouvert… on écope quelques litres d’eau dans la citrouille temporairement transformée en aquarium. Faire sécher les mousses des banquettes au séchoir à cheveux nous occupera quelques temps.  En résumé je ne peux que recommander un séjour à Ljubljana, c’est une destination idéale pour un long week-end et comme nous partons vers l’Est il n’est pas improbable que nous y fassions une autre halte au retour en ralliant l’Ouest du pays.








ça c'est le bar...

Après la chaleur on est plutôt content de retrouver la fraîcheur des montagnes…et des paysages que nous n’avions pas croisé depuis longtemps. On va se poser à Rogla pour 3 jours histoire de faire quelques balades dans les alpages avec les vaches et voir le paysage depuis une passerelle de 1km qui survole la forêt à 30 m de haut. Rogla est une petite station de ski qui a la particularité de se trouver au sommet de la montagne ce qui signifie que l’on prend les remontées mécaniques pour rentrer à la station et que la plupart des balades commencent par descendre. Ce qui est assez piégeux il faut bien le dire. Ici encore les seuls étrangers que nous croisons sont français… Retrouver le calme, la verdure et les bivouacs nous fait un bien fou. En fait l’essentiel des hauts lieux touristiques se situent à l’Ouest du pays dans les Alpes Juliennes. Mais ici, nous sommes entourés de slovènes en vacances et finalement les seuls étrangers que nous croisons sont français et nous les évitons le plus soigneusement possible. 


Belle promenade dans la canopée

Et descente en toboggan si on veut aller plus vite.

Photo de famille !

Sentier dans les tourbières


Pause pique nique... il y a pire

Magnifique paysage !

Après Rogla direction la Logarska Dolina, une longue vallée en cul de sac avec de nombreuses randonnées. Impossible de bivouaquer dans le Parc National mais il y a tellement de spots nature autour que nous avons l’embarras du choix. Coté rando on va la jouer modeste et on se limite à la Cascade de Rinka qui malheureusement en ce mois d’Aout se limite à un filet d’eau. Mais le paysage est juste magnifique, il fait frais ( si si on a mis un sweet) et nous repartons ravi en direction de Velika Planina un des plus anciens villages pastoraux d’Europe et un des mieux conservé. Après une nuit avec orage ( si si, on est en montagne au mois d’Aout) au matin… il pleut encore. Pas de bol ! On décide alors de se rapprocher du plateau d’Alpage pour raccourcir la marche d’approche en espérant que le soleil va se lever. Que nenni, c’est sous la pluie et harnachés avec coupe-vent que nous partons découvrir les maisons de bois qui autrefois servaient de maisons aux bergers durant l’Estive. Aujourd’hui une gravel road avec accès limité permet la location de certaines d’entre elles tandis que d’autres semblent être habitées par des locaux. Il faut aussi dire que le lieu est une micro station de ski donc accessible (même en été) par une montée en télécabine puis télésiège. Mais nous sommes dans la vallée opposée à ces remontés donc on grimpe à pince, dans le brouillard et sous une pluie fine. Notre coup de foudre pour la montagne a totalement disparu et nous regrettons amèrement les 40° des plages croates. Même notre beau bronzage se délave soudainement et je me rappelle alors pourquoi je n’aime pas la montagne : ça monte, il y a des orages et on peut pas se balader à poil !. Alors vous vous doutez bien que dans ces conditions nous ne sommes pas nombreux, on dirait un village fantôme. Le comble c’est lorsque le Lion repère ce qui ressemble à une buvette. Plein d’espoir de se réchauffer, on se présente à la porte pour s’entendre dire que c’est fermé ! Un week-end de 15 Aout. De rage on redescend illico et on reprend la route pour changer de vallée. 



Arrivée dans la Logarska Dolina

La cascade Rinka

Super bar pour un café... mais ca se mérite croyez nous !

Heureux !

Velika Planina...

Chouette, on y voit entre 2 nuages!

Kamniska Bistrica

Entre temps le soleil daigne remontrer le bout de son nez et on se pose dans un « camping » en fait c’est une prairie derrière une auberge qui laisse les campeurs se poser moyennant 5 euros. L’aubergiste nous informe quand même qu’il y a une « private party » qui doit avoir lieu sur la terrasse le soir, donc risque de bruit. Bon, pas envie de bouger on prend le risque de dormir avec boules Quies. En début de soirée on voit un duo de copains, dont un habillé en pompier, faire le tour des campers pour nous inviter à participer à son enterrement de vie de garçon. C’est ainsi que nous découvrons les traditions slovènes pour cette occasion dont la parodie de crucifixion du futur marié pour lui donner un avant-goût de ce qu’il va vivre, puis il est demandé à tous ses copains mariés (donc sanctifiés) de l’accueillir parmi eux. Notre futur marié a quand même une vague idée de ce qui l’attend puisqu’il vit déjà avec sa fiancée et qu’ils ont 3 enfants. On va par la même occasion découvrir l’éventail des alcools distillés en Slovénie de la pomme à la prune en passant par les herbes de montagne. Finalement seulement un autre couple de français et nous répondons présents à l’invitation et ce fut une superbe soirée au son de la musique traditionnelle slovène (très proche de ses cousines autrichiennes, bavaroises ou suisses) durant laquelle tous les copains du futur marié se sont relayer pour nous faire boire et manger, nous expliquer les coutumes et nous rassurer sur le fait qu’il s’agissait d’une fausse crucifixion ( hi hi on avait peur !). Un très chouette moment inattendu. 




Le lendemain nous rencontrons des hollandais qui nous parlent du Drops Festival de musique psychedelic et techno pas loin de là. Banco !

Le temps de passer le dimanche au bord d’un étang avec les pêcheurs de carpes slovènes, de retourner à Ljubljana pour faire un dernier tour dans la ville, de faire les courses et demain en route pour le Drops Festival !

Ambiance pêche à la carpe un lundi 15 Août.

                                    

Allez rendez vous après notre semaine de psychedelic techno music ! Décidement la Slovénie est un pays plein de surprises...


Bisous les amis !

A la votre... dites lui qu'il ne vieillit, ca lui fera plaisir !