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Le fameux Mont Ararat... sans Noé ni son Arche |
Bon alors où en étais-je… nous vous avions laissé devant le
Mont Ararat en train de déguster les fruits offerts par les habitants du
village. On y était tellement bien que finalement on a un peu prolongé le
séjour avant de rejoindre Garni et finalement Erevan. En approchant de la
capitale le tourisme s’intensifie sauf que si tu quittes la route principale tu
deviens seul au monde. Bon au vu de l’état de la piste tu comprends pourquoi
c’est plus court mais 3 fois plus long. Heureusement au bout de la route le
magnifique monastère de Geghard et un « camping » avec piscine tenu
par Sandra une hollandaise qui a fait de cet endroit un havre de repos.
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Monastère de Khor Virap face au Mont rarat |
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Khor Virap mais trop tard le Mont Aratat est dans les nuages |
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Monastère de Ghegard |
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Des kashkars sculptées directement dans la falaise |
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Ghegard : Sans doute une illumination... |
L’occasion de rencontrer 3 jeunes australiens qui participent au Mongol Rallye.
Une aventure humanitaire entre UK et Mongolie à bord d’un véhicule qui ne
dépasse pas 1,2 L de cylindrée et sans aucune assistance. Eux tentent de
rallier Oulan Bator à bord d’une Nissan Micra baptisée Jack Russel et achetée à
l’arrache en UK depuis l’Australie. Dans la vraie vie ça donne 3 grands
gaillards avec des tonnes de bagages (sans mentir entre ce qu’il y a sur le
toit (y compris un surf) et dans le coffre, le Lion en frémit encore) à bord
d’un… tas de rouille. Quand ils arrivent au camp ils espèrent rallier la
frontière iranienne en 24 h mais sont quand même un peu inquiets car la roue
arrière gauche a pris une sale inclinaison. Xtian jette un œil et n’en revient
pas : l’axe et les fusées qui tiennent les roues ne sont que rouille. Tu
grattes et ça tombe en lambeaux, mais s’ils ont conscience qu’il y a un souci
ils ne mesurent pas le risque. Avec l’aide de notre hôte, le garage local va
tenter de mettre de la soudure un peu partout mais juste de quoi tenir jusqu’à
Tabriz en Iran où nous leur conseillons de faire changer l’axe si possible…
Xtian est si peu confiant qu’il suggère à 2 des passagers de faire le trajet
jusqu’à la frontière en stop (trop facile en Arménie) avec leur gros sac à dos
histoire de soulager la bête. Malheureusement on a oublié de leur dire de ne
pas suivre Google Map qui les orientent vers le chemin le plus court à savoir
une piste à 4x4 bien loin des capacités de franchissement d’une Micra même en
pleine forme. Trop tard… en les suivant sur Instagram on a confirmation de ce
que l’on pensait : ils sont tous resté à bord et ils ont laissé l’axe sur
la route une cinquantaine de kilomètres plus loin. Heureusement les arméniens
et l’armée locale va les aider et visiblement en 3 jours ils vont réparer et
continuer, ou plutôt ils vont faire réparer et continuer. A ce jour ils ont
rallié Téhéran, et doivent franchir la ligne d’arrivée au plus tard le 30
septembre…bonne route à eux !
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Vue du Camping, B&B 3GS |
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Vous voyez le volume de la voiture et la taille des gaillards ? |
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Temple helenique de Garni |
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Gorges de Garni avec ses orgues basaltiques |
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Aire de pique nique... |
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Encore une avec la baignoire pour se rafraichir... |
Nous on arrive tranquillou à Erevan et on commence par galérer
un peu pour se caler avec la Citrouille. Heureusement on a un plan donné par des
allemands rencontrés en route l’Hostel Rafael en plein cœur de ville qui aurait
un parking au pied de l’immeuble. A notre arrivée l’hostel est complet mais
Xtian suggère le deal : on dort dans la citrouille et on vient prendre
petit dej, toilette, douche, wifi. Tope là ! Pour 6€ par jour petit
dej compris.
Erevan n’a pas grand-chose à voir avec le reste de l’Arménie,
du moins celle que nous venons de traverser et qui est assez pauvre. Rue piétonne,
boutiques branchées, des bars, des restaurants, des terrasses… La situation au
moins d’Aout est assez particulière car une bonne partie des 10 millions d’Arméniens
de la diaspora sont là en vacances (le pays lui ne compte de 4M d’habitants).
Donc dans la capitale on entend plus parler anglais qu’arménien. Pourtant tous
se disent arméniens même s’ils sont la 2eme ou 3eme génération à ne pas être né
en Arménie. Dans les bars ou les restos on nous demande systématiquement d’où l’on
vient et quand on répond de France, de grands sourires s’affichent sur les visages.
Apparemment les français sont particulièrement appréciés mais quand nous
précisions que nous ne sommes pas arméniens la question qui suit systématiquement
c’est : mais alors pourquoi vous êtes venu en Arménie ? Comme si le
simple fait de vouloir découvrir ce pays sans avoir aucun lien était
particulièrement incongru. Le plus incongru étant d’ailleurs de venir de Marseille
et de ne PAS être arménien. Le côté super positif de ce brassage c’est que tout
le monde s’adresse la parole en anglais ou en arménien (quoique là il semble
que l’arménien parlé en Arménie diffère un peu de celui de la diaspora) car
finalement tout le monde est un peu « cousin » de France, d’Amérique
ou du Liban… Ce qui nous fait vraiment nous sentir étranger c’est le moment ou
dans un bar commence à resonner la musique du Kotchari…cette danse
traditionnelle. Là tous se mettent à danser ensemble dans une chorégraphie qui
semble faire partie d’un patrimoine génétique commun qui dépasse largement les
frontières. Quoiqu’il arrive tu peux être sûr que seuls ceux qui regardent ne
sont pas arméniens de près ou de loin… hi hi hi !
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Mise a profit des bassins en ville... pour le bonheur de momes |
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Place de la République |
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Station de métro République |
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la fameuse Leimedjoun ! |
Bon c’est pas tout mais il est temps de lever l’ancre pour
jeter un œil au nord du pays, visiter Etchmiazine, le Vatican de l’Eglise arménienne,
avant de rejoindre la frontière géorgienne que nous franchirons sans encombre. Alors
que nous faisons un stop sur le bord de la route, nous voyons courir vers nous
une horde de gamins qui commence à jouer les gros durs… jusqu’à ce que l’un d’entre
eux remarque notre plaque d’immatriculation et me demande sans l’ombre d’un accent
si nous sommes venus de France avec le camion. Nous avons à faire à 3
garnements du 91 en vacances dans la famille au milieu de nulle part. Trop
fiers de faire les traducteurs auprès de leur cousins… Autre anecdote assez
drôle quand je passe au contrôle des passeports le douanier me demande d’où je
viens, je lui réponds de France oui mais quelle ville me dit-il ? Ben je
suis née à Marseille (dixit mon passeport, j’ai appris à être prudente avec les
douaniers). Il affiche alors un grand sourire et me répond : oui oui je
connais j’ai vu le film Taxi ! Bon ben ça c’est fait… je ne sais toujours pas
quelle image il peut avoir des marseillais.
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sans doute une cérémonie de communion |
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Quand tu te maries en Arménie... tu fais pas dans la dentelle ! |
Entre temps nous avons décidé de ne pas franchir la
frontière turque de suite mais de retraverser une dernière fois la Géorgie pour
retourner à Gonio là où nous avions débarqué il y a un peu plus de 2 mois et où
nous avions rencontré Karo et Pémo qui tiennent le Reggae Bar. L’idée de boucler
la boucle nous séduit bien d’autant que la frontière turque est à 10mn de
voiture de Gonio. La mauvaise idée c’est la route… un vrai calvaire du début à
la fin. Sur un peu plus de 300 kilomètres nous avons pu apprécier une 50aine de
kilomètres goudrons à peu près potables. Pour le reste ce n’est que trous, dos
d’ânes, saignées, cailloux… au milieu de merveilleux paysages de montagnes dont
nous ne profitons malheureusement pas des masses tellement nous sommes rivés
sur ce qui se prétend être une route. Le lion finit sa journée en capilotade
comme si nous avions été passés dans une essoreuse.
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une Lada... c'est pour la vie ! |
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Quand tu fais les foins sans tracteur |
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Route de m.... |
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bivouac du soir... |
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Station de ski en devenir... |
A notre arrivée on retrouve nos amis qui partent pour 2
jours à la montagne mais laisse à leur équipe les consignes pour que nous
puissions profiter du bar, des toilettes et surtout de la douche sans souci.
Nous voilà donc de retour au bord de la Mer Noire qui, au mois d’Aout a pris
des airs de Palavas les Flots : Vendeurs de bouées et de maïs bouilli,
stands de fêtes foraines, paillottes qui fleurent bon le poisson grillé et l’huile
de friture. Mais l’eau est vraiment bonne et nous profitons une dernière fois de
la mer avant de nous aventurer en Turquie où nous allons soigneusement éviter
les stations balnéaires…. A suivre !
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This is Reggae Bar... |
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Vue de la terrasse du Reggae Bar... y a pire ! |
Et pour finir un peu de street art made in Erevan :
That's all folks ! Bisous à vous et rendez vous en Turquie !