samedi 15 juin 2019

Géorgie : le Graal tient ses promesses !




En préparant ce tour d’Europe il y avait un pays qui nous tenait particulièrement à cœur : la Géorgie. Allez savoir pourquoi, sans doute quelques reportages dont les images m’avaient particulièrement marquée. Une idée, un fantasme... Nous y sommes donc depuis une dizaine de jours et la réalité tient ses promesses. Mais comme nous vous avions laissé en Moldavie, voici un rapide résumé des épisodes précédents.

Passage de frontière Moldavie / Ukraine sans problème si ce n’est l’éternelle hésitation entre camion ou véhicule passagers. Ce coup-ci c’est un peu des deux. Enregistré comme véhicule passager mais on va quand même payer la taxe sur les petits camions : 2€. Le tout en bon et due forme avec papier en triple exemplaires. Sur ce on décide d’essayer un vrai camping ukrainien de bord de mer avant d’arriver à Odessa pour une paire de jours. Erreur… le camping n’est pas côté Mer Noire mais côté lagune, impossible de faire 2 pas sans avaler une demi-douzaine d’insectes volants (ne me demandez pas lesquels… j’ai fermé la bouche mais aussi les yeux) et qui plus est, il est coincé entre voie-ferrée et nationale à camion. On tiendra environ une heure avant de plier pour aller retrouver un petit parking super tranquille au pied de la citadelle de Bilhorod-Dnistrovskyi (à vos google maps ! le 1er qui trouve aura le droit de rejouer). Un moment de pause fort apprécié dans cette petite ville super active où le Lion trouvera même sur le marché de quoi réparer les blocages de la barre anti-encastrement que nous avions perdus (si si les 2 !) sur les pistes chaotiques ukrainiennes.
pas mal le bivouac sous la citadelle !


Un marche comme on les aime... et si peu cher !

Et oui on est en Ukraine... même dans les deco auto

Un vrai magasin de brico pour les pros au marché.

On teste tout même le jus de blé fermenté.

Puis nous voilà à Odessa ! Ma cousine qui y avait séjourné il y a …longtemps dirons-nous (on va rester discrets, n’est-ce pas Estelle ?), avait évoqué de larges avenues sans voitures, des immeubles calamiteux et des restaurants de raviolis russes (les fameux… ceux-là même que nous mangeons depuis l’Estonie). Aujourd’hui les avenues n’ont pas rétréci mais sont complètement engorgées par le trafic. Plus d’une heure pour faire les 20 km qui séparent le centre-ville du Port. Le cœur de ville est devenu piéton avec d’immenses parcs verdoyants, de beaux immeubles et pléthores de cafés et restaurants cosy, qui étalent leurs terrasses meublées de profonds sofas et parasols. Touristes et locaux s’y prélassent à longueur de journée pour siroter café en tous genres, bières et cocktails selon l’heure. Côté cuisine il y a l’embarras du choix entre le kebab, la pizza, la cuisine régionale raffinée, les brasseries stylées et même Mc Do. Côté plage c’est assez drôle, vous pouvez louer un transat devant l’un des innombrables bars lounges mais la plage est en béton recouverte d’une légère couche de sable. Quand au marchand de glaces c’est ici un marchand de poissons séchés embrochés sur des piques en bois. Reste l’Escalier Potemkine, il est toujours là pour accueillir les touristes avec la statue de Richelieu au sommet. Bizarre, j’ai toujours pas compris pourquoi notre brave Cardinal se trouvait là, d’autant que la statue ressemble plus à un centurion de l’armée romaine. Bon, on va pas chipoter…

le front de mer...

La plage...

Et la vendeuse de friandises...

Sur les "Champs Elysés" d'Odessa

L'opéra

Les marchands de café ambulants : une institution.

Le Fameux Escalier Potemkine: 192 marches

 


Les enfants de la Marine font la pause.

De petites sculptures viennent partout de poser... pour le plaisir.


31 mai journée de départ pour la Géorgie. 1ere étape à 10h du matin, aller payer (en liquide et en Hirvnis ukrainiens) et récupérer les billets de bateau réservés par internet. L’employé est rodé aux néophytes étrangers et après nous avoir demandé si on avait un gps, me fait prendre en photo son écran d’ordinateur sur lequel il affiche successivement les 12 photos repères du trajet entre son bureau et le port où nous devons finaliser les formalités et le passage en douane. Il a raison car vu les routes et détours improbables, il y a de quoi penser que tu es perdu !

Quand tu photographies l'écran avec le batiment où tu dois te rendre....

14h nous voilà au port, à ce que nous croyons être la douane. Rencontres et échanges avec les quelques touristes avec lesquels nous allons faire la traversée sur ce cargo qui embarque principalement des camions et leurs chauffeurs géorgiens, turcs, ukrainiens, arméniens ou azéris. Mais il y a aussi des trains à bord du bateau. Départ prévue 19h. Pour l’instant on attend sous le soleil. On attend quoi ? Ben… on ne sait pas vraiment. Apparemment un papier d’identification du véhicule qu’un employé distribue à tous les camions qui passent. Mais nous on va attendre là plus de 2 heures… on est les derniers. La tension du Lion monte d’un cran voire deux. Finalement on a notre sésame et donc le droit de … refaire la queue pour le VRAI passage en douane. Heureusement comme tout le monde est déjà passé tout va assez vite. Et nous embarquons, en dernier tout de même. Bonne position car du coup nous serons les premiers à sortir dans 40h si tout va bien!

Toujours aussi beau les couchers de soleil 

A bord les rencontres et les échanges commencent. Nous ferons donc connaissance de Benoit et Françoise un couple de belges qui voyages à bord de « La Petite Jeannette » une 2VC de 1970, il y a aussi Martin et Meike un couple d’allemand en Defender 110 ( tour de la Mer Noire en 6 semaine)s, Anja et Amrei 2 jeunes suissesses qui ont décidé de rallier Bern à Tbilissi en auto stop (elles en sont à leur douzième camion) et puis il y a Miro, un polonais qui organise des voyages en Géorgie et en Arménie. Il connait le pays comme sa poche et nous abreuve de bons plans. C’est un fana de 4x4 qui a largement parcouru le monde et nous notons avec avidité ses recos sur les belles pistes à faire, les plans trop touristiques à éviter et les bons spots de bivouac avec vue imprenables sur la nature. D’ailleurs si vous voulez visiter la Géorgie en moto ou en 4x4 ou avec son véhicule avec logement chez l’habitant faites-moi signe je vous donnerai ses coordonnées.


Batouni
Dès le débarquement nous suivons ses conseils et on quitte Batoumi, capitale du tourisme russe version nouveau riche bling bling, pour aller à Gonio. Bivouac au bord de la plage et soirée mémorable avec Caro et Pemo qui tiennent le Reggae Bar. 2 polonais (et oui il y a un vrai réseau polonais en Géorgie) qui tiennent ce bar hostel au bord de l’eau. La saison n’a pas encore officiellement commencé mais on va y rencontrer 3 motards polonais qui logent là, une libanaise qui fait de l’immobilier et son copain écrivain autrichien qui vivent à Batoumi, puis tout un groupe de jeunes touristes (encore polonais) qui viennent faire un BBQ sur la plage sans oublier le loueur de chaises longues local qui se joint à nous. La soirée se prolongera fort tard dans une ambiance particulièrement festive et arrosée. Résultat on restera encore une journée pour faire nos courses et profiter de la Mer. 1er bain dans la Mer Noire pour moi. Encore une autre soirée plus calme mais fort intéressante d’autant que Pemo a étudié et vécu à Strasbourg et parle parfaitement français. Avec Caro ils partagent leur année entre Pologne, Géorgie et Thaïlande où ils ont un autre hostel sur une île. C’est ça qui est fabuleux, des tas de rencontres improbables en un même lieu et dans un moment unique.

Plus près de la plage ça va pas être possible


Sitôt arrivés sitôt dans l'ambiance ! Merci a Caro et vive le Reggae Bar !

Bon c’est pas tout mais on a aussi un peu préparé notre périple et il serait temps d’y aller… direction Vardzia pour la visite d’un fameux Monastère troglodyte avec au passage visite de la forteresse de Akhaltsikhe puis retour sur Adigeni pour rallier Kutaissi via les pistes de montagnes (vous suivez ?). Entre temps on se baigne dans des sources chaudes et sulfureuses (après faut se rincer car question odeur le souffre c’est pas top) on mange des truites dans les restos de montagne et on se fait secouer grave sur les pistes. Ce pays est le paradis du 4x4, il y a des pistes partout, plus ou moins larges, chaotiques ou boueuses mais les paysages sont époustouflants et pour les bivouacs on a l’embarras du choix entre les pâturages de montagne, au bord des rivières, dans des champs… Aucun souci avec les géorgiens qui sont particulièrement accueillants et très fiers de leur vin. Ils en vendent partout sur le bord des routes dans de grosses bouteilles en plastiques de 3 ou 5l. Faut juste demander à gouter car le vin au soleil c’est parfois pas top (35° en ce moment) mais c’est ce qu’ils appellent du vin « naturel » c’est-à-dire que les grappes sont écrasées et tout est mis en fermentation dans des jarres enterrées. Le résultat est parfois surprenant car leur blanc est orangé et ils ont des rouges presque doux. Mais nous en saurons plus quand nous seront dans la région des vins. Pour l’instant on tente de gouter et d’apprécier… ou pas, ce que l’on trouve ou que l’on nous offre.




La forteresse de Akhaltsikhe







Vardzia et son Monastère troglodyte


ça c'est le petit monastère des nonnes, juste à côté !

pas mal le coin de bivouac, non ?






En route pour Kutaissi... par la montagne

Dans ces cas là tu coupes le moteur et tu attends...


On dirait qu'il y a quelques lacés devant nous !



A nous les grands espaces

Au sommet de la passe, les chevaux nous attendent !


Petit stop dans les sources chaudes ( 39°) et sulfureuses près de Bagdati

Arrivée à Kutaissi qui est la 2ème ville du pays et c’est là que Jason et les Argonautes ont relevés les 3 ultimes épreuves pour s’emparer de la Toison d’Or. Ca ne vous dit peut être pas grand-chose mais c’est l’occasion pour vous de réviser les classiques de la mythologie grecque. Allez hop wiki est mon meilleur ami, juste après Google Trad. Que serais-je sans google trad car si nous avions respiré un bol d’air avec le Moldave, le Georgien est encore plus hermétique que l’Ukrainien. D’un pur point de vue graphique l’alphabet est une merveille mais à part ça cette langue ne ressemble à rien de connu de nos oreilles ni à l’écrit ni à l’oral. Et ne comptez pas sur les géorgiens pour parler anglais… dans le meilleur des cas un peu de russe. Alors vive google trad qui a une traduction phonétique et une calculette pour afficher les chiffres à la caisse de l’épicerie. C’est un peu laborieux pour trouver les « lettres » sur le clavier du téléphone mais nécessité fait loi. Et puis quoiqu’il arrive le local te parle couramment comme si tu comprenais ce qu’il dit et le Lion leur répond dans un sabir moitié anglais moitié espagnol qu’ils ne comprennent pas plus. Tout le monde fait avec et tout va bien !
Côté tourisme nous avons encore des Monastères (si si il y en a partout) et Kutaissi peut s’enorgueillir d’avoir un des rares monuments déclassés par l’Unesco. Apparemment ils aimaient la ruine de la Cahédrale de Bagrati du début du siècle mais pas la version rénovée avec toit vert et ascenseur dans une tours de verre et de métal. No comment !
Sinon il y a aussi les incontournables Grottes de Prometheus, à une vingtaine de kilomètres. Magnifiques grottes si tu arrives à faire abstraction des 80 autres touristes qui font la visite avec toi. D’autant qu’ils sont majoritairement russes et que les commentaires en anglais il s’en battent l’œil et le flan gauche. J’ai oublié de préciser que la visite groupée est obligatoire…
Mais pour le coup nous avons une autre préoccupation en tête… trouver un dentiste ! Xtian a depuis quelques temps 2 dents qui bougent beaucoup et qui commencent à faire mal en permanence. Il a pris sa décision… se les faire enlever. A Kutaissi ! Il est très courageux ou totalement fou… je ne sais pas dire mais je l’assiste et après avoir repérer sur mapsme les dentistes, nous voilà parti pour faire le tour de la ville et commencer par voir à quoi ressemble leur devanture car les dentistes ont pignons sur rue ici. Son choix se fixera sur Dental Lux ! Avec un nom pareil… on rentre à l’accueil on demande si quelqu’un parle anglais. Chance, une jeune dentiste arrive elle parle un peu anglais et le Lion lui dit sa requête. 5mn après la collègue vient faire un premier diagnostic : No problem on peut arracher mais dans 10mn ! Gloups !!! Les 10 minutes les plus longues de la vie d’un Lion. Sur ce il est invité à s’installer dans un fauteuil de la salle de traitement (il y a là une dizaine de fauteuils en batterie et ça tourne !). Je le vois revenir 10mn plus tard pas trop mal en point et 2 molaires en moins. Ordonnance : rien de chaud pendant 24h, de l’Ibuprofène si ça fait mal et si vraiment vous y tenez des bain de bouches. La note ? 30 Gel soit…10€ ! 5€ la dent en moins, pas mal non ? Bon j’ai un Lion un peu sonné mais 4 jours après tout va bien ! Chapeau bas je n’aurais jamais pu faire la même chose.

Ce ne se sont pas des cierges mais des fruits secs sur un fil trempé dans du jus de raisin epaissi

Quoi de mieux qu'une feuille de choux pour rester au frais !

L'histoire se raconte sur les murs...
 Un peu de street art !



La fameuse Cathédrale déclassée


Le Monastère de Gelati





Les Caves de Prométhée, qu'un berger et son chien ont gardés pendant 15 ans après le départ des Soviets, pour pas qu'elles soient vandalisées.





On quitte les grottes par une rivière sous-terraine, attention à la tête !

Faut faire attention à la tête sur la route aussi !
Après ce bain de foule et ces émotions, besoin de prendre le large et nous décidons de tenter la « boucle » de montagne qui nous mène vers Ushguli, Mestia en traversant les montagnes du haut Caucase puis retour sur Kutaissi. Normalement 240 km dont 75 à (haut) risque. Les sommets sont tous à plus de 4000m et la passe qui permet de rejoindre Ushguli à 2400m. Compte tenu de notre première expérience de pistes de montagne on est plutôt confiant et la seule inconnue est la présence de neige ou non.  L’an dernier il y en avait encore plus de 2 mètres début juin. En route Xtian s’arrête 2 fois dans des postes de police pour en savoir plus et comme de bien entendu… pas de problème. La route est mauvaise mais c’est tout. Bon ça donne quoi dans la réalité ? 
jusqu'ici tout va bien ...

Et bien une piste où tu essayes de rouler à la vitesse de l’escargot sans casser la coquille (euh pardon la Citrouille) ni te foutre dans le ravin : 1er jour 2 heures pour 14km. Au bout desquels on entend un gros bruit… aïe ! On vient de se défoncer un bon morceau de carrosserie sous la porte de la cellule en essayant de se serrer contre la paroi. Problème, le ferraille frotte contre le pneu, il faut absolument détordre pour avancer sans découper la roue. Inutile de dire que la piste est à peine assez large pour le camion donc marge de manœuvre limitée. Avec barre de cric et bout de bois on réussit à faire levier et détordre juste assez pour avancer et tenter de se trouver une « aire de secours ». 3km plus loin on arrive à Tsana de l’autre côté du torrent (ne cherchez pas sur la carte c’est limite un village fantôme ). On se gare sur un bout de prairie et on se remet au boulot. Au bout de 10 minute arrive un petit 4x4 avec 2 géorgiens à bord, ils s’arrêtent font un diagnostic et nous invite à les suivre chez eux pour « réparer ». Gros doute… on est quand même dans un trou à 1700m d’altitude mais comme on ne sait pas comment s’y pendre, il n’y a rien à perdre. Arrivé chez lui, il nous installe sur sa terrasse et nous dit d’attendre. Retour 10 minutes plus tard d’une bande de 6 pieds nickelés avec bouteilles de bières et de vin. Re-Aïe ! Et bien voilà avec un madrier, un marteau, une masse, une disqueuse branchée sur une gégène qui « marchotte » l’armée mexicaine se met au travail. Ca discute ferme, différentes écoles s’affrontent sur la stratégie à suivre sous l’œil du Lion qui ne pipe pas un mot mais n’en perd pas une. Au bout de 3 heures de coups et torsions et pour 80€ nous avons à nouveau une carrosserie en état. Si on laisse faire il nous passe même un coup de bombe de peinture noire pour faire comme neuf ! Mais bon sans poncer, ni même dépoussiérer ,faut pas abuser. Trop tard pour reprendre la route d’autant qu’il se met à pleuvoir, et qu’apparemment il reste un passage enneigé qu’il vaut mieux faire le matin. Notre « sauveur » nous conseille de rester dans son jardin jusqu’à demain d’autant qu’il emmène 2 marcheurs tchèques qui occupent la « chambre d’hôte » à Ushguli. Nous ferons route ensemble. On se remet docs de nos émotions et on arrive à entrer en contact avec notre hôte grâce à Milan et Lukas qui parlent un peu russe. Il a 60 ans et il est né dans ce « village » même si aujourd’hui il n’y séjourne plus qu’en été où il héberge des randonneurs et des 4x4eux en perdition à l’occasion. A l’époque soviétique il y avait 25 familles, une école, l’eau courante, l’électricité grâce à une turbine dans le torrent et une piste entretenue car elle menait à une mine d’argent 10 km plus loin. Aujourd’hui tout est en ruine et les familles sont parties faute de travail. C’est malheureusement le cas d’une grande partie de la Géorgie qui a vu toutes ses infrastructures tombées en décrépitude.

Pour se décontracter ce soir ce sera ratatouille et œuf au plat…enfin non car on est tellement secoué que les œufs dans leur coquille dans leur boîte dans le frigo sont déjà battus en omelette. Je n’avais jamais vu ça, la coquille de l’œuf est intacte mais à l’intérieur, il est déjà battu. Trop fort !



 


Et voilà le final... pas mal non ?


Le village de Tsana

nos sauveurs ! 
Le cumulus de la douche... au bois !


un mini génrateur sur un robinet d'eau pour fournir de quoi allumer une ou deux empoules ( l'eau vient du torrent )

Départ ce matin pour les derniers 25km… la piste est de pire en pire si c’est possible, mais on avance jusqu’à 5km du sommet de la passe et les paysages sont somptueux. Après avoir frôlé les ravins car la piste est très étroite et nous croisons des motards, passer les virages en épingles en courte et en dérapant, franchit des torrents nous arrivons au pieds d’une coulée de neige qui s’est transformée en névé. Problème, avec nos 6 tonnes on dérape méchamment mais surtout l’antique bulldozer soviétique qui a tenté de dégager un passage est resté tanqué au milieu… laissant juste un passage pour un 4x4 mais pas un camion ! Argh !!!!!!! Durant plus de 2 heures et avec l’aide d’un groupe de 4x4eux polonais nous allons tout tenter pour passer. Avec nos pelles à sable, ils creusent le névé pour agrandir le passage. L’un d’entre eux pourrait essayer de démarrer le bulldozer mais il faut de l’essence et nous n’en avons pas. On empierre le passage pour plus de grip, on sangle avec un 4x4 pour nous aider à ne pas riper, on dégonfle les pneus au max, les polonais s’affairent et tentent de nous pousser, mais les derniers mètres franchis il faut de se rendre à l’évidence, le passage du bulldozer est trop étroit et il y a toutes les chances que l’on vienne se « coucher » contre lui. Grosse déception après tous ces efforts, il nous faut faire demi-tour, alors que c’est l’ultime difficulté avant le sommet et le retour à une piste « normale ». Merci les polonais, au top de la solidarité ! Le Lion en a durement bavé pour arrivé là et il lui faut quand même refaire toute la piste à l’envers (quand tu sais ce qui t’attend c’est pas cool !). Encore une bonne heure pour regonfler, tout ranger, faire demi-tour sur la piste et on est redescendu. Tristes mais c’est ainsi… il y a vraiment des passages infranchissables surtout si c’est dû à un p….. de vieux bulldozer.


Là ça bloque !

Le vieux bulldozer en travers

Ca patine, ça finit par avancer mais ça passe pas.



Sur le retour...

Nous sommes maintenant posés 20km plus bas au bord du torrent ( 4 heures pour redescendre) et je crois que ce soir on ne va pas faire de vieux os.  Demain et un autre jour et il nous reste d’autres rencontres à faire et une autre piste à explorer dans le Caucase au nord de Tblissi ! A suivre…

Bisous les Loulous !