jeudi 26 octobre 2023

Quand tu es dans le désert ….

 


Profitons d’un peu de réseau entre 2 trous noirs. C’est effectivement l’effet que ça fait quand soudainement ton téléphone t’annonce : Aucun service disponible… rien pas même les numéros d’urgence. Pour tout dire on s’en doutait bien dans la mesure où nous sommes cernés pas RIEN de vivant ou du moins rien de vivant n’ayant besoin de se connecter. Pas grave, la seule info manquante fut le résultat du match entre l’Angleterre et l’Afrique du Sud que Christian a dû attendre pendant presque 5 longs jours, et que nous avons découvert avec du retard hier. Bon ce sera donc une finale 100% Hémisphère sud que nous allons tenter de voir quelque part avant Etosha. Ce sera Kamanja ou Outjo et sans doute sur Wifi à moins que nous ne trouvions un camping avec une partie lodge et donc un bar et une TV. A suivre mais difficile d'envoyer un mail pour demander à un camping s'ils ont la TV.


Depuis le dernier post, nous avons quitté Schwakopmund et la côte atlantique non sans s’être fait plaisir en dégustant quelques langoustes dans le restau au bout du ponton ( clins d'oeil aux connaisseurs qui sont déjà passés par là !). 

Hi hi vous avez bien vu, au resto de Schwakop !

Vive la langouste !


J'adore ces bivouacs !

Pierres de sel a vendre ! trop dur on laisse une obole dans la boîte

Puis visite de la réserve de phoques à Cape Cross où une colonie de quelques 100 000 têtes en période de reproduction s’est sédentarisée. Arrivés sur place c’est surtout l’odeur qui t'accueille à croire que ces charmantes bestioles, ne se lavent jamais. Elles passent pourtant le plus clair que leur temps dans l’eau… à moins que ce ne soit à dormir sur la plage. A cette époque il y a beaucoup de petits mais malheureusement la mortalité infantile frise les 25% et de nombreux cadavres en témoignent. Quelques touristes attendris tentent d’en sauver une et de signaler le problème aux rangers mais la nature est parfois cruelle et les rangers carrément indifférents. Ce qui est certain c’est que la présence de tant de bestiaux témoigne d’une mer particulièrement poissonneuse. L’industrie de la pêche locale se positionne d’ailleurs en concurrence directe avec les phoques et se plaint haut et fort d’un manque à gagner… ( j'ai pas demandé aux phoques si eux aussi avaient quelques récriminations a faire à propos des humains armés de cannes à pêches mais je crois qu'ils s'en foutent) Sur la piste nous croisons un nombre impressionnant de pick-up avec cannes à pêche en étendard : Henties Bay est censée être la Capitale de la Pêche Sportive.



Trop dur la vie de phoque!



C’est là par une paisible soirée que Xtian a décidé de tester l’efficacité des dentistes locaux… en se cassant une prothèse dentaire. Retour donc sur Schwakopmund à 4 heures de l’après midi où l’assistante du cabinet repéré sur Google (et avec de bons commentaires) nous dit que de toute manière le prothésiste est sur Walvis Bay  34km plus au sud ( prononcé Falvish Baï c'est plus difficile à comprendre mais on s'y fait)). Après discussion elle contacte le dentiste/prothésiste qui nous attendra et à 16h45 Xtian est reçu avec le sourire. Au final rendez vous pris le lendemain matin à 8h pour un premier rendez vous et la dent réparée retrouve son propriétaire le même jour à 16H. Le tout dans un cabinet tout ce qu’il y a de plus moderne et pour moins de 50€. Une fois de plus… même à l’autre bout du monde on n’est pas déçus par le service, ni par google mon meilleur ami. Ce sera qui plus est l'occasion de visiter le lagon de Walvis Bay, et de passer chez Iveco changer une fois de plus la courroie de l'air conditionné et les silent bloc du moteur. Ben voyons...

Même chez Iveco il ne peut s'empêcher de passer dessous !



Dans la foulée on remonte sur Henties Bay car nous devons retrouver Ophélie et Bruce pour tenter un peu de « off road » dans le lit de l’Ugab River entre Rhino Camp et White Lady dans le massif du Brandberg. On sait qu’il y a un risque que ça ne passe pas et c’est le genre d’itinéraire qu’on ne tenterait pas tout seul. Mais 2 Iveco ensemble : même pas peur !

Alors comment vous décrire l’aventure… Premier jour : 3 heures de conduite et 15 km de parcourus (sur presque 80 au total). Le début est une piste très sableuse mais sans problème. Puis arrive le 1er swamp (marécage asséché en cette prériode) avec des traces plus que cahotiques et des passages étroits. On comble les trous et les dévers avec des pierres et des branches pour limiter les croisements de pont et de trop pencher. Bruce ouvre la piste et repère les problèmes potentiels… et ça ne manque pas. Premier tanquage dans le sable on pelle et ça passe mais quelques kilomètres plus loin c’est vraiment plus critique. Il y a un passage très étroit entre un bon fossé bordant un mur de roche et des arbres. Le tout avec une belle bosse et un virage en sortie. Bruce et Ruben (plus léger passent) mais la Citrouille, tel un cheval tétu, a décidé de renâcler, le cul dérape et part dans le fossé quand la roue avant opposée reste en l’air. Arghh… on n’aime pas du tout et le Lion qui a limité les dégâts étudie la situation pour éviter que la Citrouille ne se couche pour de bon et définitivement dans le fossé. On est vraiment à 2 doigts de la grosse galère. Bruce et Ophélie sont avec nous et il nous faudra plus d’une heure et demi à 4 pour combler le fossé avec des pierres que l’on trouve dans un éboulis de la falaise et installer une plaque à sable sous la roue arrière pour éviter qu’elle ne bascule totalement. La manœuvre marche et le Lion sort brillamment de ce mauvais pas. On est épuisé, il est temps que l’on se pose pour le bivouac… heureusement un bel espace plat et dur nous attend juste devant. Petite douche et bon apéro sont le réconfort majeur des 4x4eux. Lendemain matin départ pour la suite. L’état de la piste s’empire encore, on va mettre plus de 3 heures pour faire… 3 kilomètres. Tous les 100m on s’arrête, on part en repérage à pied, on comble les dévers avec pierres, branches et sable, on coupe les branches du bush et on avance. A ce rythme là il va nous falloir 15 jours mais la fatigue et la lassitude commencent à nous envahir tous les 4. On n’est pas là non plus pour faire le Camel Trophy et le plaisir se fait rare. Arrivés sur le 2eme swamp les choses se dégradent encore et l’eau fait son apparition. Il temps de prendre la décision fatale, celle qu’aucun n’aime prendre : faire demi tours. 22 kilomètres de galère que l’on connait et que l’on a déjà surmontées valent mieux que 65 km de galères inconnues et qui ne sentent pas bons du tout. C’est reparti donc en sens inverse pour un parcours qui se fera cette fois ci plus rapidement ( ben oui on a déjà fait les travaux de terrassement).


Ugab Rhino Camp



Bivouac bien venu !


La DDE n'a qu'a bien se tenir on bosse !


Là on est mal en point !

 

avis aux végans du soja gout mouton ou boeuf !


Retour donc jusqu’au départ de la piste qui va nous permettre de contourner le massif du Brandberg par le Sud. On lâche prise et on se repose pour profiter encore de superbes bivouacs sauvages. Avant de rallier Uis, pour un stop dans une camping d’où je vous écris. Prochaine grosse étape : Etosha NP d’ici 3 jours car notre défi c’est de trouver un endroit pour voir la Finale de Rugby samedi soir. Pour le moment on se bat avec les réservations de camping dans Etosha et vu comme c’est parti on va sans doute tenter notre chance sans résa… j’ai envoyé un mail à l’agence qui s’en occupe qui m’a répondu si c’est pour le 30 octobre 2024 aucun souci mais pour la semaine prochaine je ne peux rien pour vous… A suivre donc !

                    

                            

La Welwitschia Mirabilis, une plante centenaire unique au monde !



Retour à la normale :Réparation des panneaux solaires.

                   Rendez vous pour la suite… quand on retrouvera du réseau : je ne promets rien.



Bises à tous !

mardi 17 octobre 2023

Namibie : changement de décors, changement de climat

 

Euh... pas 21h, plutôt 21 jours

Bon il n’y a pas que ça qui change… si je ne donne pas beaucoup de nouvelles c’est qu’avoir du réseau relève du défi. Il m’a fallu déjà 5 jours avant d’arriver dans une petite ville où je pouvais trouver une carte SIM. Puis 2 tentatives d’accès à la boutique MTC (le fournisseur d’accès). Croyez moi la prochaine fois que vous faites la queue chez Free ou Orange vous penserez à moi : 1ère tentative arrivée vers 15h30, la boutique a fermé les portes à 16h30 après 1h de queue (j’étais toujours dans la file à l’extérieur du magasin) car dedans il y avait encore 8 clients à traiter et ils s’arrêtent à 17h. De retour le lendemain matin à 8h précise (heure d’ouverture) j’étais déjà la 12ème dans la file d’attente. Mais Eureka, 2 heures et 30 minutes plus tard je suis sortie avec une carte et 18 Go de data. Je trouvais que c’était peu pour la durée de notre séjour mais finalement pas de souci, tu ne consommes rien puis qu’il n’y a pas de réseau hormis dans les villes. Je plafonne avec une connexion H+ très médiocre. Mais finalement hormis pour le blog ce n’est pas un vrai problème… alors retour sur nos presque 3 semaines.

Orange River  qui marque la frontière

Quand tu es escorté  c'est trop fort !

Le passage frontière se fait sans soucis, une fois que j’ai réussi à convaincre les douanes de nous signer le Carnet de Passage en douane. La douanière me soutient que ce n’est pas nécessaire car nous restons dans la même union douanière (SACU) mais je reste convaincue qu’un tampon d’entrée et de sortie à chaque pays c’est plus sûr. Hors de question que je prenne un risque d’em….. une fois que nous serons à l’autre bout du pays et que tu veux passer la douane. Dont acte ! Au passage on prend bien 10 degrés de température en plus, welcome dans le sud namibien !


De notre expérience namibienne précédente (il y a 12 ans quand même) nous avions retenu que premièrement tu fais le plein chaque fois que tu croises une station-service (même si c’est 10 litres) et deuxièmement tu fais les courses pour tenir une semaine quand tu croises un supermarché. Le Lion avait repéré un supermarché Spar à Aussenkehr. Mais quelle n’a pas été notre surprise en arrivant sur place… on a décidément passé trop de temps dans des pays à notre image. En fait de ville, c’est une bourgade de cabanes en paille entourée d’immenses exploitations agricoles de fruitiers et de vignes. La proximité avec la Orange River procure toute l’eau nécessaire à cette activité. C’est une ville d’ouvriers agricoles donc pas riche du tout et trouver là un supermarché est une image plutôt décalée. Le parking est un terrain vague sous un soleil de plomb ou quelques mendiants s’agglutinent sous le seul arbre alentours. A l’intérieur on trouve surtout des piles de sacs de farine, de sucre, de pap (quelque chose entre la polenta et la maïzena), de riz, de pates mais en version 10 kilos ainsi que de l’huile en bidon de 5 litres, le sauce tomate en bidon aussi et d’énormes paquets de pain de mie. Bon va falloir revoir nos prétentions culinaires mais on s’en sort quand même.

Aussenkehr : la ville !

Les transports en commun a Aussenkehr

le vignoble sud namibien

Départ pour Aï Aïs, une source chaude au bord de la Fish River que nous devrions rejoindre le lendemain. C’est donc au bivouac du soir quand le Lion fait le tour du camion qu’il découvre que nous avons cassé le goujon de l’amortisseur avant. Ce n’est qu’une demi surprise après les pistes de tôle ondulées sur la Côte Ouest sudafricaine. Heureusement, fort de notre expérience en Géorgie où nous avions déjà rencontré cette mésaventure, Le Lion en a 2 en pièces de rechange. Ceci ne nous empêche pas de rouler vu qu’on a des lames et des boudins pneumatiques. On rallie donc le camping de Aï Aïs où Google nous signale un garage. Ouaf ! En fait c’est une pompe à essence sans essence et un gars plein de bonne volonté mais qui fait de la réparation de pneu. Le Lion passera 2 heures sous le camion mais impossible de sortir le morceau de goujon cassé… On décide alors de rester le week-end  là à profiter de la piscine, du cadre bien sympa et on partira pour Keetsmanshoop lundi matin à la recherche d’un garage. En attendant, comme nous sommes à l’arrivée du Fish River Hiking Trail on en profite pour découvrir un minuscule bout de cette randonnée qui part du Fish river Canyon et suit le lit de la rivière sur 80km. A l’arrivée les randonneurs peuvent sonner la cloche en leur honneur.

Quand il faut protéger le téléphone de la chaleur

65°, c'est chaud !



Sacré motivation pour pour terminer le trail !



Trop bon la piscine a 35°


Fish River Canyon



Là où tu manges le meilleur Apple Pie de Namibie

Finalement comme il y a toujours un mal pour un bien, notre détour par Keetsmanshoop sera l’occasion de rencontrer les Brophaguel ou en clair : Bruce, Ophélie et leurs enfants Elione et Guilhem. Ils sont sur la route pour une année à bord de Ruben un Iveco Daily un peu plus vieux que le nôtre (il a 25 ans) et prévoient approximativement un parcours identique. Ca fait quelques temps que nous échangeons par Messenger avec Ophélie et comme ils ont 3 semaines d’avance sur nous on ne pensait pas se retrouver mais les ennuis mécaniques réciproques nous conduisent au même garage. Bruce attend les pièces pour changer sa chaîne de distribution et nous… ben on doit remplacer le goujon. A notre arrivée John le proprio du garage se met en 4 pour nous aider et c’est rien de le dire car il lui faudra 4 heures pour arriver à bout de ce challenge à grand coup de perceuses, soudure et marteau. On finit donc à la frontale et il nous dirigera vers le camping Schützenhaus Guest House en ville. Avec un nom pareil vous réalisez rapidement l’histoire de ce pays ancienne colonie allemande jusqu’en 1920, puis sous tutelle de l’Afrique du Sud jusqu’à son indépendance en 1990. Autant dire qu’ici certains regrettent ce rattachement à l’Afrique du sud… mais au vu des milliers de touristes allemands chaque année, il y a encore quelques nostalgies. La communauté blanche représente 85 000 personnes sur une population totale de 2,5 millions. Mais je ne saurais dire quel pourcentage de la richesse est dans leurs main.

Andrew, John et Johan la dream team du garage Land  et maintenant Iveco

Bruce, Elione, Ophelie et Guilehm : la happy family !

Nous retrouverons donc Ophélie et Bruce le lendemain pour 2 jours de bush camp au milieu des Quiver Trees ou Arbres aux carquois. Un arbre emblématique et une espèce endémique de la Namibie. C’est un bel endroit paradisiaque et nous partageons l’ombre de l’Arbre avec une colonie de Républicain Social. Oui vous avez bien lu, ce tout petit oiseau, lui aussi endémique d’Afrique australe a la particularité de construire des nids collectifs ou parfois plus de 500 oiseaux cohabitent sur plusieurs générations. Ces constructions sont gigantesques et peuvent peser plusieurs tonnes. Les nids du centre sont les mieux isolés du froid comme du chaud et sont donc réservés en priorités aux plus fragiles quant aux nids en périphérie ils servent surtout à se maintenir à l’ombre. Certaines autres espèces sont acceptées dans la cohabitation, comme le petit faucon, en échange de bons et loyaux services : il les protègent de certains prédateurs comme les serpents. Moi je dis que les socialos devraient trouver là un sérieuse source d’inspiration. Il y a une sérieuse concurrence dans le monde des oiseaux. Ces petits bestiaux créent une agitation permanente autours de l’arbre mais ne sont pas farouches… et n’hésitent pas à venir picorer sur les tables.

Mesausorus Quiver Tree forest  ! super camp.

Un nid de Républicain Social

A chacun son entrée de nid !

Quand tu es prêt a tout pour un peu de réseau.

Magnifique arbre a carquois !

48 heures après nous retournons à Keetsmanshoop pour faire quelques courses avant la suite de nos aventures. Enfin ça c’est que nous imaginons car en repassant au garage pour saluer tout le monde Xtian découvre une énorme fuite d’eau sous le camion. La soute est inondée… Heureusement on peut compter sur Bruce qui lui file un fameux coup de main pour situer le problème, démonter les banquettes et sortir le réservoir d’eau potable mis en cause. Une soudure a lâché et le réservoir n’est plus étanche c’est ballot quand même. Heureusement John identifie la fuite fatidique à grand coup d’eau savonneuse et d’air comprimé et il peut nous refaire la soudure. Dans notre malheur… on a du bol car on trouve tout à Keetsmanshoop : un garageux sympa et compétent, des goujons neufs pour remplacer les pièces de rechange, une courroie d’air comprimée (car la notre a cassé), une carte SIM et de nouveau copains bien sympas.

Bruce en plein travail !

On laisse finalement les copains qui attendent toujours leurs courroie de distribution de France (bloquée en douane) et on part pour faire une belle randonnée sur le Brukkaros Crater. Alors pour ceux qui nous connaissent vous réaliserez l’exploit que cela représente que de se lever à 5h du mat pour un départ à 6. Mais compte tenu de la chaleur impossible d’imaginer marcher en milieu de journée. Mais on l’a fait et on est fier de nous même si ça ne représente que 4 h de marche. Une promenade de santé pour certains d’entre vous.

Brukkaros crater




Eglise de Betanie... surprenant !

Dans la suite de notre périple on passe voir les Chevaux Sauvage du Namib à Aus. Leurs origines sont encore en discussion mais plutôt que sauvages je dirais des chevaux libres qui au fil des générations se sont parfaitement adaptés au désert. Aujourd’hui la communauté s’élève a environ 200 têtes et comme un point d’eau a été installé sur leur territoire, on peut les voir le soir et encore plus surement le matin. Nous en avons vu une cinquantaine, plutôt curieux et pas farouches du tout certains viennent réclamer caresses et carottes. Cependant compte tenu du nombre d’étalons, les algarades sont fréquentes et mieux vaut rester prudents.

Peinard,  l'ombre de la citrouille




Cohabitation Oryx Chevaux limitée


Les gravel road namibiennes ont la réputation d’être de super qualité… on va dire que c’est vrai dans la plupart des cas et si vous roulez en voiture 4x4 vous pourrez même trouver ça confortable mais le pire ennemi du camion c’est le « clang clang » c’est-à-dire la tôle ondulée et de facto plus une piste est fréquentée plus elle est ondulée. Il vaut donc mieux faire de petites pistes plutôt que des gravels. Nous voilà donc partis sur les pistes secondaires pour découvrir le désert du Namib qui finalement recouvre des paysages différents de ce que l’on imagine quand on dit désert ; sable, montagnes, savane… Mais un point commun : quand tu as croisé 2 véhicules dans la journée c’est qu’il y a foule. Malgré ça la plupart des pistes sont bordées de centaines de kilomètres de clôtures pour délimiter le territoire du bétail… invisible. Pas facile pour bivouaquer. De temps en temps on croise un portail avec une nom de ferme et une distance pour l’atteindre : 8, 10 ou 20 km alors qu’on a déjà l’impression d’être au bout du monde. Evidemment pas d’électricité ce qui suppose l’usage de groupes électrogènes, de puits pour avoir de l’eau quant au réseau téléphonique… même pas en rêve. On se demande encore comment les gens s’approvisionnent quand la « ville » la plus proche est à plus de 100km de piste. Amazone ne livre pas encore par drone et Uber Eat est encore absent du territoire… mais comment font-ils ? Et bien les gros propriétaires se déplacent en petit avion et les grosses fermes sont équipées d’airstrips pour permettre décollage et atterrissages. C’est aussi le cas des lodges luxueux qui se dissimulent au creux des montagnes ou des dunes… Mais ça on n’a pas testé, on a notre maison sur roue et le plaisir d’admirer les étoiles rien que pour nous, un petit verre d’Amarula à la main. Les amateurs connaissent cette liqueur typiquement locale à la saveur du fruit d’Amarula. C’est un fruit qui a la particularité de fermenter très vite quand il murit et certains animaux en sont friands malgré les dégats que leur ébriété génère. Je vous conseille un petit tour sur Youtube pour découvrir quelques vidéos hilarantes de singes ou éléphants complètement bourrés.

Les transports en commun de Aus

Le supermarché local






2 jours de route et nous rejoignons Sossusvlei, le salar de Namibie, sans aucun doute le lieu le plus touristique (et le plus cher) de Namibie mais la majesté du paysage et la beauté des hautes dunes rouges ne déçoivent pas. Ici les visiteurs font la queue à l’entrée du Parc des 5h du mat pour voir le lever du soleil. En ce qui nous concerne on ne tente pas l’expérience et on se contentera d’y passer une journée « normale » et de tester les capacités de la citrouille sur le sable même si pour cela nous devons ignorer l’interdiction aux camions d’aller jusqu’au dernier parking. Capacités validées ! Cependant, malgré notre « entrainement » avec le Brukkaros Crater on lâche l’affaire devant la grimpette de la dune 45 (170m de haut) et la Big Daddy Dune (325m). Trop chaud, trop haut, trop long… et surtout grimper dans le sable ne nous fait pas rêver. Un pas en avant et trois pas en arrière. On préfère déambuler au milieu des arbres du Dead vlei, une cuvette d’argile blanche asséchée il y a presque 1000 ans et où il a fait tellement chaud que les arbres morts ne se sont pas décomposés. Ils ont seulement noirci pour devenir une forêt de fantômes témoignant d’un lointain passé où l’herbe était encore verte. Une merveille du monde qui donne quand même à réfléchir sur les conséquences d’un changement climatique.






La bonne surprise du matin...

Après le désert et la chaleur il est temps de rejoindre la côte atlantique à Schwakopmund (c’est fou comme ça sonne africain) alors on ne rêve pas, ici l’eau ne dépasse pas les 12° et à moins de porter une combi néoprène et d’être fan de kite surf, aucune chance de prendre un bain. Non Schwakop  ( pour les intimes), c’est juste une ville qui a gardé une forte trace de son histoire tant dans son architecture que dans son esprit. Bizarre mais les noms des rues sont encore parfois en allemand, on y trouve des boutiques avec des enseignes à l’écriture gothique, on peut se faire soigner au Bismark Medical Center. Bref c’est surprenant. Pour rejoindre Schwakop je ne vous surprendrai pas en vous disant que l’on fait 340km de piste proche de l’enfer : au final en arrivant au camping Xtian fait le bilan : vis du frein à main « perdues », resserrage de toutes les vis du carter du pont arrière ( ça fuit), la patte de fixation du klaxon cassée et le klaxon pendouille dans le moteur, le robinet de la salle de bain est aussi dévissé et tombé dans la cuvette, quant au frigo il était au bord de l’escapade là encore on a du resserrer toutes les vis de fixation. Quand on parle piste cassante, on ne plaisante pas !

Réparation du support de téléphone/GPS qui n'a pas aimé la piste

Plus loin toujours plus loin !


Le ciel est souvent gris à Schwakop

Mais après notre installation dans un camping de luxe (oui oui grande salle de bain privée, évier privé et terrasse avec barbecue à chaque emplacement) notre priorité c’est de trouver un pub car dimanche soir la France affronte l’Afrique du Sud et il ne faut certainement pas rater ça, heureusement le Kucki’s pub est là !Bruce, Ophélie, Guilhem et Elione nous ont rejoint cet après-midi et si Ophélie et les enfants sont un peu nase Bruce est partant pour le pub alors en route et on est à fond avec l’équipe de France mais pas sure que ce soit le cas dans le public du pub.

 





PS : la France a perdu…de peu (merci l’arbitrage) mais la soirée fut bonne et on se dit que finalement on n’aura pas à chercher désespérément un pub pour la demi-finale ce qui aurait été une mission impossible dans de Damaraland.

Bisous les amis !