mardi 29 octobre 2019

Quand la Citrouille rentre à la base !


Pour certains c’est un scoop alors que d’autres sont déjà au courant mais les Onzeroad et leur Citrouille sont de retour en France depuis maintenant…un peu plus de 15 jours. Et oui, après un long (mais alors très très long) temps de réflexion nous en sommes venus à la conclusion qu’il était temps pour nous et la Citrouille était de revenir en France afin de préparer la suite.
Nous vous avions laissé en train de farnienter sur la plage de Paralia en Grèce et bien nous y sommes restés presqu’un mois. Si d’aucun associent la Grèce à l’Histoire (avec un grand H), aux grands Hommes (avec un grand H aussi), aux Monuments, aux Dieux et aux Légendes, nous nous sommes contentés de la petite histoire, des petits poissons, de la compagnie des pêcheurs et de l’amitié des 4 poilus qui nous ont temporairement adoptés. Bref après des mois sur les routes nous avions besoin de nous poser/pauser pour organiser notre retour et surtout pour se faire à l’idée. Car même si ce n’est qu’un passage et si la perspective de revoir famille et amis nous ravit, nous ne sommes pas enchantés de renouer avec un monde, un rythme et une société qui ne nous a pas manqué du tout. Oui je le reconnais avec la France c’est loin des yeux, loin du cœur ( enfin pour moi, le Lion trouve que je suis un peu dure…).


Sur la plage, face à la Mer Egée nous avions vraiment la sensation de « vivre autours du monde » et non plus de voyager. La nuance est peut-être subtile mais très sensible pour nous. Pas de tourisme, pas de visites mais juste du quotidien, des rencontres, des ballades, une douce insertion dans un milieu existant et ses petites découvertes.

Merci à Vassily qui nous a montré comment il pêche le poulpe, et qui nous a aussi permis de mieux comprendre comment vivent les grecs entre boulots officiels, système D et initiatives personnelles pour compléter le tout. Vassily a vécu 10 and en Allemagne ou il était dépanneur sur autoroute, aujourd’hui il travaille dans un entreprise qui vend et installe les système de chauffe-eau solaire (700€ le système posé pour 200l) mais il cultive aussi les kiwis (hormis que la concurrence bulgare rend le produit grec invendable) élève des perroquets en liberté sur son terrain, fait de la pêche sous-marine et vend le produit à un ami restaurateur… bref multiplie les activités. Grâce à lui nous avons mangé du poulpe, et ramené en France plus de 10 kilos de kiwis. Nous avons aussi savouré des délicieuses baies de cassis et des cerises sauvages.  Et surtout nous avons passé de chouettes moments.

 


Merci aussi aux pêcheurs de la plage grâce à qui nous avons appris comment faire les esques qui nous servaient d’appât et par la même occasion nous avons aussi découvert où et comment ramasser les tellines pour l’apéro. Dans les 2 cas c’est légèrement différent de ce que nous connaissions. Et si vous manquez d’exotisme allez donc acheter les esques chez le marchand… elles viennent directement de chine !


Notre activité favor
 
 

 


Merci à Ratatouille d’être venu squatter la cabine sans avoir mangé les fils du camion. Pour ceux qui auraient des doutes sur la compréhension, je confirme nous avons hébergés quelques jours (on suppose) une souris qui, heureusement, s’est cantonnée au poste de pilotage et se carapatait par un trou entre les pédales dès qu’elle nous entendait. Le Lion a bien essayé de la piéger mais elle a totalement ignorée nos chausses-trappes, se contentant de signifier sa présence par quelques crottes. Heureusement, rien de grignoté !

Préparation des appats à Ratatouille... raté !
Et puis merci aussi à Hercule, Spartacus, Aphrodite et leur copain Benhur, les 4 poilus qui nous ont adoptés dès notre arrivée. Avides de caresses ils ne nous ont pas quitté et dormaient dans un trou dans le sable au pied de l’escalier voire sous le camion en cas d’orage. Après plus de 24 h non-stop à nos côtés on a fini par craquer et les nourrir avec les moyens du bord à savoir pain+lait + sucre au petit dej, riz au bouillon de bœuf et reste de repas. Bon soyons honnêtes ils n’étaient pas maigres du tout et comme dans beaucoup de pays que nous avons traversé les locaux leur apportent à manger et les restos de bord de plages sont aussi assez généreux. Mais bon, ils savent y faire et leur regard énamouré est juste irrésistible.

Le quatuor dans l'ordre: Aphrodite, Spartacus, Hercule et au fond Benhur

Hercule
Spartacus
A la bouffe !



Il nous a donc fallu un peu de temps et de courage pour se décider à prendre nos billets de bateau Igoumenitsa-Ancone. Nous aurions sans doute préféré rentrer par la route mais cela n’aurait pas été très prudent compte tenu du silentbloc en perdition de la Citrouille. Alors il a fallu les premiers orages pour nous décider à réserver les billets de bateau… pour 72h après, mais le matin même du départ le soleil brille et on décide finalement de rester 3 jours de plus. Coup de téléphone à la compagnie et en moins d’une heure tout est reprogrammé. Ouf ! C’est pas grand-chose mais si vous saviez ce que l’on a profité de ces 3 jours de pêche, de soleil et farniente. Même si l’organisation du retour et les plans de ce que nous devons faire en revenant nous occupe beaucoup l’esprit.






Se ré-installer en sédentaire est une drôle de perspective qui ne nous ravit pas, surtout dans un petit village… Et puis il faut faire le bilan après 2 ans dans notre Citrouille et lister tout ce qui doit être revu et améliorer. Globalement la fonction lieu de vie est parfaite mais reste la partie mécanique… Vous pouvez faire confiance au Lion pour tenir à jour depuis longtemps un fichier récapitulatif, mais avoir identifier ce qu’il faut faire évoluer ne signifie pas que le sujet est traité et le problème résolu. C’est bien souvent une prise de tête pour tout concilier… et va savoir pourquoi c’est toujours la nuit que les engrenages cérébraux se mettent à grincer. Mais bon, on va y arriver.

Jour J nous quittons Paralia direction Ingoumenitsa pour un touchdown vers 17h. Nous sommes censés partir à minuit mais en allant chercher nos billets nous apprenons que le bateau a un « léger » retard : le départ se fera le lendemain à 10h du mat ! Bon, ben voilà une chouette nuit en perspective sur le quai d’embarquement coincé entre camping-cars et poids lourds réfrigérés dont la clim fait un raffut d’enfer.

Au coeur des beurk beurk ( private joke !)

Ancone 6h du mat... dur dur !
La suite c’est une arrivée à Ancone à 6h du mat le jour suivant ( 15 h de retard en tout), ce qui nous donne une bonne journée de conduite pour rallier le 1er stop du retour chez les amis à Roquefort-Les-Pins. On redécouvre les embouteillages, les péages et le carburant à plus d’1€40. Le temps où nous le payions 30 cts le litre nous parait si loin…
Bon, tout est une question d’organisation et nous ne perdons pas de vue la raison pour laquelle nous sommes rentrés : mettre la Citrouille à niveau et nous mettre aussi à niveau question santé histoire de repartir sur des bases saines. Et puis nous ne perdons pas de vue non plus que nous allons pourvoir vous retrouver, boire un verre et ça c’est vraiment chouette !



Alors oui on va bouger pour voir la famille et les amis, mais si vous avez envie de venir nous rendre visite vous êtes les bienvenus à Bize Minervois ! Et c’est pas le bagne non plus ( photos à l'appui !) !




Bisous à tous les p'tits loups ! A bientôt !






samedi 21 septembre 2019

Avec Onzeroad, là où les athéniens atteignirent...

Opération tri des figues qui sèchent...
Si je vous dis que je n’ai pas vu le temps passé depuis mon dernier post, je vous entends déjà rire. Et bien oui… j’assume. A chaque jour ses découvertes et ses imprévus.

le monde vu de ma fenêtre...
Nous savions en quittant Pamukkale que l’on allait rencontrer des plus en plus de monde car la côte de la Mer Egée est particulièrement prisée des touristes, mais bon, on ne va pas passer à côté des plus beaux sites sous prétexte qu’il est impossible d’avoir une visite privée ? Alors direction Ephèse… et première bonne surprise on peut se poser librement en bord de mer sur une longue plage à 3 km du site. Quelques camping-caristes s’agglutinent en début de plage mais 500m plus loin on est presque seul. Enfin seuls mais au milieu des poubelles… car en Turquie comme en Géorgie (et malheureusement ailleurs) les locaux doivent penser que la plage s’auto nettoie ou que des lutins viennent ramasser leur merde. Donc ils laissent derrière eux, leurs poubelles, des tonnes de lingettes, de PQ, les couches de bébé (et vu le nombre de rejetons sur la plage ça fait du volume) ou de bouteilles vides. Pourtant il y a un container tous les 50m et ils passent juste devant en voiture. Je ne parle pas turc et je ne suis pas chez moi, donc je me tais mais il me vient des envies de meurtre. En conséquence, quand on se pose, le Lion prend un sac et commence par faire un brin de ménage autour du camion histoire de ne pas avoir l’impression d’être au cœur d’une décharge. Ceci fait, on profite de l’eau à 26° et de fabuleux couchers de soleil en buvant l’apéro (il est des habitudes qui persistent tout au long du voyage).

Après la Mer Noire, bain dans la Mer Egée




Quand tu décides de visiter un des sites les plus connus de Turquie tu te mentalises pour affronter les bus de touristes chinois, le 3ème âge allemand et les voyages organisés de la terre entière, tu te prépares aussi à payer pour tout : le parking, le droit d’entrée, l’eau, les WC et pas encore l’air que tu respires mais ça ne saurait tarder.  Mais finalement en s’attendant au pire on ne peut qu’être agréablement surpris. Le parking est payant, mais nous acquittons le prix voiture et pas minibus (simple au double) : mmm… est-ce de bon augure ? Le gardien de la zone où nous nous garons vient nous voir et nous propose une navette pour nous emmener à l’autre entrée du site et ainsi éviter de faire 3km A/R sous le cagnard. La navette est gratuite mais… car il y a un mais, elle fait un stop au « musée du tapis », un atelier/école gouvernemental pour nous vanter la beauté des tapis turcs. Je commence à sentir le plan foireux où on va perdre 2 plombes pour écouter un mec essayer de nous fourguer un tapis 400 000 nœuds faits main en pure laine de je ne sais pas où.  Je n’ai pas encore compris pourquoi on accepte mais nous voilà à attendre la navette. Pendant ce temps là le gardien vient discuter et de fil en aiguilles nous accroche de minuscules porte bonheur sur le T-shirt. Puis après avoir demandé à Xtian si je savais cuisiner, il revient avec tout un sac d’aubergines cueillies le matin même dans son jardin et une tête d’ail pour aller avec. Son conseil : coupées en dés avec huile d’olive, ail et persil… La navette arrive, en fait c’est une voiture particulière, et il nous court après pour nous offrir 2 grosses figues douces comme du miel, pour nous donner l’énergie nécessaire au parcours de la visite (warf !!). Arrivés au musée on est accueilli par un charmant monsieur qui parle un français parfait et nous fait partager sa passion pour les tapis. On ne voit pas le temps passé…En un peu plus d’une heure, il nous fait découvrir les différents types de tapis, ce qui fait leur valeur d’investissement, nous montre des pièces anciennes mais aussi contemporaines d’une rare beauté, nous explique les différentes écoles (turques, perses, arabes…), nous montre le process de fabrication depuis le cocon du ver à soie jusqu’au nouage. Et ceci sans jamais nous proposer d’acheter quoique ce soit. Après plus d’une heure d’échanges, il nous informe simplement que notre « navette » nous attend à moins que l’on veuille rester encore un peu. Le lieu est superbe et les pièces exposées font rêver. Bon leur prix aussi sans doute… on continue !

le repas du soir tout frais !
Nous voilà donc repartis pour être déposé à l’entrée de ce qui fut la ville portuaire d’Ephèse. Il faut certes être doté d’une certaine imagination pour visualiser ce que devait être cette ville à partir des restes de frontons et des colonnes brisés. Mais il reste quand même le Temple d’Artemis, une des 7 Merveilles du Monde et surtout la bibliothèque de Celcus. A l’époque, quelques siècles avant JC, Ephèse était l’un des ports les plus actifs de la Mer Egée mais aujourd’hui il est à 7km à l’intérieur des terres. L’ensablement de l’embouchure du Caystre, et les tremblements de terre ont peu à peu fait reculer la ville du bord de mer. Même s’il est difficile de se représenter ce que devait être la ville grouillante de monde, les restes des rues dallées de marbre, les préaux couverts de mosaïque, la place du marché de plus de 1000m² bordée de ses hangars, son gymnase avec piscine, son théâtre, tout cela donne l’image d’une ville finalement assez moderne dans sa conception. Alors certes, il faut faire un peu abstraction de nos congénères mais finalement «ce n’est pas si pire » si l’on sait prendre exemple sur nos amis les félins qui ont élus domicile sur le site. Des dizaines de matous grands et petits se prélassent sur les colonnes brisées chauffées par le soleil, ignorant superbement la horde touristes qui leur tourne autour. Parfois l’un d’entre eux nous fait l’honneur de venir boire un peu d’eau qu’un visiteur lui aura déposé dans un creux de pierre ou pour profiter d’un câlin. Mais sitôt repus, ils disparaissent dans les ruines et ou grimpent sur les colonnes pour nous contempler de haut. Je les imagine assez bien à la nuit tomber réinvestir les lieux désertés par les visiteurs tels des spectres, les réincarnations des athéniens … il sont paraît-il quelques centaines qui consentent à prêter le site aux humains entre 8h et 19h. Finalement une belle journée et une très jolie rencontre.


 




la bibliothèque de Celcus






Comme à chaque fois, il nous est particulièrement difficile de partir du bord de mer. C’est un peu comme un aimant qui nous retient toujours un peu plus longtemps que nous ne l’avions envisagé mais nous avons rendez vous avec un autre épisode de l’Histoire grecque : Troie avant de traverser le fameux détroit des Dardanelles.

Bon hormis un immense cheval en bois, le site de Troie est encore moins suggestif que celui d’Ephèse.  C’est un site qui se lit en creux… c’est-à-dire qu’il y a autant d’excavations que de bouts de mur. Mais si l’on visite ce site, c’est empreint d’un certain romantisme en repensant aux poèmes épiques d’Homère : l’Iliade et l’Odyssée, à l’enlèvement de la Belle Hélène par Pâris et à Ulysse qui grâce à son ingénieuse idée du Cheval va mettre fin à 10 ans de sièges. Cependant ce qui fait l’intérêt de ce site c’est qu’il permet de « voir » les restes superposés de 9 villes, la plus ancienne remontant à 3000 ans avant JC et la plus récente datant du 1er siècles avant JC. Parcourir l’évolution d’une ville sur 3000 ans ne laisse pas indifférent même si les archéologues s’accordent aujourd’hui pour dire qu’aucune ne semble corresponde à la cité de Priam décrite par Homère. Quoiqu’il en soit vers 18h, on laisse derrière nous le dernier bus de touristes chinois faire les derniers selfies et on prend la route direction la plage !




La piste est moyenne et la citrouille émet quelques craquements qui ne nous plaisent pas beaucoup. Du coup c’est une inspection en règle en arrivant pour s’apercevoir que nous avons une petite fuite au réservoir auxiliaire de gasoil : 2 gouttes à la minute, donc on ne s’affole pas mais c’est dommage car on vient juste de faire les grands pleins de 200l. Quant au couinement on va redoubler de vigilance car il semble que ça vienne du silent bloc qui relie la cellule au châssis. Et cerise sur le gateau en faisant le tour de la bête on s'aperçoit que le blindage qui protège la pompe des blocages differentiels est en train de se barrer emportant avec elles quelques connexions. Le lion est arrivé juste à temps pour eviter le pire... ouf ! Bref, c’est une fin de journée un peu perturbante…



Réparation des connexions des blocs differentiels

le silentbloc incriminé, il a pourtant pas l'air mais....


C’est à Canakkale que nous traversons le détroit des Dardanelles. Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne ce nom évoque de fastidieux cours d’histoire où il nous fallait retenir toutes les batailles de la 1ère guerre mondiale. Résultat je ne me souviens plus du tout de ce qui s’est joué là mais je sais que c’est durant la Grande Guerre. En l’occurrence aujourd’hui il s’agit d’une ville totalement congestionnée par le trafic car la traversée du Détroit est une option au tour de la mer de Marmara, et surtout à la traversée d’Istanbul, lorsque l’on descend dans le sud de la Turquie. Pour nous cela marque aussi la fin de notre séjour chez Erdogan et direction la Grèce !



La frontière et ses files de camions qui veulent rentrer en UE
Qui dit Grèce dit retour en Europe et ça ce n’est pas super fun : la vision du prix du diesel nous fait peur, le retour des supermarchés est omniprésent, le rythme de vie où il faut faire attention aux horaires, les panneaux d’interdiction partout et les fruits insipides made in Spain. Bon on respire un grand coup et on passe la frontière.





Pas de surprise on privilégie la route de la côte et depuis on multiplie les sauts de puce d’une plage à l’autre. Adieu visite des sites archéo, temples et autres ruines, à nous la Mer et les plages quasi désertes. Certes les camping-cars sont plus nombreux mais ils sont assez prévisibles et ont une incroyable tendance à se coller les uns aux autres sur une zone très réduite généralement coincée entre la route, la plage et le supermarché. Tant mieux les plages sauvages sont désertes… du coup la semaine dernière qu’elle n’a pas été notre surprise d’entendre des crépitements vers minuit. Un coup d’œil rapide pour s’apercevoir qu’il y avait le feu aux broussailles des dunes à moins de 50m. Heureusement pour nous le vent l’éloigne et la végétation est quand même limitée. Un appel au 112 et en moins de 30mn (quand même) les pompiers arrivent. Ils ne semblent pas plus stressés que ça et on a un peu l’impression de les avoir dérangés pour rien. 3 coups de jet d’eau plus tard ils repartent sans un mot et on retourne finir notre nuit presque tranquille.

1er bivouac grec, sur le playground d'une Eglise

Ah ben oui les mosquées se font beaucoup plus rare



Le lendemain il y a un vent à décorner les bœufs sur la plage (finalement ils ont bien fait de bien éteindre le feu… on est allé vérifier) et fatalement la porte côté passager s’ouvre intempestivement et crac ! Bloquée… Xtian va réussir à la refermer avec le couteau à huitres (comme quoi rien, n’est à négliger dans la boîte à outils) et notre prochaine mission sera de trouver un carrossier… un samedi ! Mission accomplie à Kavala…et de 1 !



Ah le café glacé grec...une merveille

A déguster partout...

Et pendant ce temps…le réservoir continue de goutter consciencieusement et le silentbloc d’émettre des bruits suspects. Xtian prend la décision de sangler par précaution et on se dirige vers Kateríni, 80km au sud de Thessalonique où Ioverlander signale un garage camion performant.
On sangle !

Effectivement on trouve le garage carrossier, 3 heures et 80€ plus tard le réservoir est soudé ! Et de 2. Pour le silentbloc, on laisse tomber car c’est une autre paire de manche et on se donne le temps de la réflexion. Go au bivouac…sur la plage et à la pêche. Mais dès le lendemain c’est retour chez le garagiste … en allant faire le plein d’eau sur la plage on a cassé un goujon d’amortisseur avant gauche ! Heureusement on a de quoi réparer mais ce qu’il nous manque c’est la perceuse… le garagiste nous accueille encore à bras ouvert et met à la disposition du Lion de quoi changer le goujon en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Démonter l’attache basse, sortir la pièce cassée, remplacer le goujon, monter l’avant du camion sur cric, démonter l’attache haute de l’amorto, remettre en place le bas, remonter le haut, faire les finitions… STOP !!!! Record battu changement réalisé en moins de 1 heure 30. Le temps de boire une bière et de dire au revoir au garagiste compris. Bon on commence à se demander où est planqué ce fichu chat noir parce que passer autant de temps à réparer qu’à se balader c’est juste prise de tête.


je vous présente Ti Minou

...et son papa ! (en fait Ti Minou ressemble bcp à sa maman)

Encore un copain, c'est Georges, comme le patron du garage.



26° ça le fait.
En conséquence on ralentit encore le rythme et nous voilà posés depuis plus de 4 jours au bord de l’eau à Paralia, lieu de villégiature de l’Europe de l’Est. Ici on ne nous parle ni anglais ni allemand mais tous les commerçants connaissent quelques mots de roumain, de hongrois mais surtout de serbe ou de bulgare. Les plages sont noires de monde et les ruelles de la station balnéaire regorgent de fast food où l’on peut déguster Gyros (kebab) + bière pour 3,5€. Si on rêvait d’un petit port de pêche avec ses restaurants de poissons typiques et ses poulpes à l’huile d’olive c’est raté. Mais le Lidl du coin propose vraisemblablement de l’Ouzo à un prix très compétitif si j’en crois le nombre de bouteilles/cartons que les serbes embarquent dans leur véhicule. Quand aux boîtes de nuit elles s'adaptent à la clientèle : All day night club et ce soir c'est la closing party !

On ne se sent pas seul un 18 sept... c'est le rendez vous des snow birds d'Europe de l'Est

Eglise de Paralia toute colorée

Scéance pêche : 1ère tentative
On ne lache rien !
Victoire ! ( heu... vous pouvez zoomer sur la photo)

Bon, la France vient de gagner son match d’ouverture face à l’Argentine en coupe du monde de rugby (oui oui le Lion garde un œil sur les choses importantes), donc tout va bien, on va continuer à profiter de cette fin d’été au bord de l’eau avant de prendre une décision pour la suite.

Quand les locaux veulent à tout prix te prendre en photo !

Mais on vous tiendra au courant soyez en sûr ! Bisous à tous !