lundi 20 décembre 2021

A trip in Bulgaria: la suite et fin !


Ok ok le rythme de mes publications c’est un peu ralenti, je le reconnais et pourtant notre route bulgare ne s’est pas arrêtée nous menant sous la neige et le soleil de Sofia à la Mer Noire et maintenant en direction de la frontière grecque.

Alors dans les grandes lignes : la loi des séries de nos embuches semble s’être arrêtée. Ouf !

Au boulot !
Enfin on a quand même pris une seconde prune à Sofia pour dépassement d’horaire de stationnement… à 9h17 du matin. Si si on dormait tranquille sous la haute protection de la Cathédrale Saint Alexandre Nevski et quand on est consciencieusement allé payer le parcmètre on avait déjà un sabot. Alors on a compris qu’en Bulgarie il y a des responsables de stationnement à chaque coin de rue et leur rôle est d’arpenter le pavé de leur pâté de maison de 9h du matin (heure du début de paiement) à 19h en vérifiant chaque voiture. S’ils en prennent une en défaut ils appellent le central qui leur envoie une voiture pour immobiliser le fautif. Ces voitures quant à elles circulent dans tout le quartier toute la journée. Conclusion inutile de miser sur l’absence de contrôle pour gagner du temps vous avez perdu d’avance. D’autant le que contrôleur à force de passer et repasser dans la rue à mémoriser votre deadline et se fera un plaisir de vous épingler dans les 5 minutes qui suivent le dépassement. Le point positif c’est que quand vous appelez le central pour qu’on vienne vous débloquer, la voiture se présente aussi sous 5 minutes et vous payez directement en liquide ou CB. Bilan 30 lev d’amende (15 euros) auquel s’ajoute le prix du nombre d’heures de stationnement. Donc là encore inutile de se dire « puisque j’ai un sabot on ne m’en mettra pas un 2eme » vous paierez le dépassement quoi qu’il arrive. Résultat, un Lion plus qu’énervé et l’obligation de trouver un autre endroit pour stationner. Tout va bien ! Heureusement on a finalement localisé un parking privé payant avec forfait 24h et pas si du loin du centre, ni du métro, ni du Starbuck. Et oui le café latté ou l’americano, le wifi gratuit et les toilettes du Starbuck font partis du kit de base du nomade (en Bulgarie ou ailleurs).

Avant qu'on prenne une prune !
Nous voilà partis pour une grande balade dans Sofia et comme nous bénéficions d’un beau soleil, voir la ville sous la neige lui donne un charme tout particulier. Rue piétonne, Cathédrale, Eglise russe, marché de Noël tout ce qu’il y a de plus germanique, nos pérégrinations sous la neige nous permettent de profiter d’une ambiance tout à fait Merry Christmas, avec en plus comme vous vous en doutez une petite touche street art.

Eglise russe








Church Saint George


marché de Noel !


Bon c’est pas tout mais maintenant que le chauffage remarche (on a préféré s’en assurer en restant à Sofia et donc près du réparateur 2 nuits) en route pour Plovdiv par les montagnes. Bonne surprise la route est plutôt bonne jusqu’à la station de ski car après la station retour au goudron défoncé auquel nous sommes habitués.



copines de bivouac

Plovdiv c’est la bonne surprise de Bulgarie. Construite au milieu de 7 collines, Plovdiv est la plus ancienne ville habitée en Europe : 6000 ans sans interruption. On ne s’étonne donc pas qu’elle offre un témoignage unique des cultures anciennes : Thraces, romaines, bulgares et ottomanes. La 2eme ville du pays (avec moins de 400.000 habitants c’est pas super grand quand même) possède donc un superbe théâtre antique et autres ruines romaines, une vieille ville où il fait bon se promener (même si les rues pavées qui grimpent c’est pas bon pour les pieds) car les maisons à colombages si typique de l’architecture locale sont remarquablement restaurées, une longue rue piétonne avec plein de commerces et le quartier Kapana où se concentrent tous les bars, restos. L’ambiance est électrisante dans ce quartier bohème aux rues étroites et entrelacées. D’ailleurs le surnom de ce quartier c’est « the trap » car on se fait facilement piégée dans ces rues en labyrinthe où les murs et devantures sont couvertes d’œuvres murales. Les terrasses chauffées (oui je sais les écolos c’est pas bien mais c’est super agréable) sont pleines de monde. Chacun aborde le froid enroulé dans un plaid mis à disposition avec une bière, un cocktail ou un chocolat chaud selon le moment de la journée. Les tables des restos sont équipées de braseros et au final on a juste envie de déambuler, manger un super hot dog (au top de ce qui peut se faire en la matière) et finir par se laisser tenter par un bar à cocktail. Après ça il ne nous reste plus qu’à rentrer au camion, garé à 10 mn de là, le long de la rivière Maritsa. L’endroit est au cœur de la ville mais plutôt calme si l’on exclue le vrombissement des basses d’une boîte de nuit située non loin de là. Mais on n’a pas vraiment réussi à la situer. Pas grave…






ruines romaines sur fond de poste soviétique

le beau théâtre romain...


maison avec vue...




un marchand de lacets...







Comme à NYC, miam!






cocktails partie!




bivouac au bord de la Maritsa

tard le soir...

Nous ne perdons pas de vue notre objectif : la Mer Noire et Varna cap à l’Est donc avec au passage quelques visite de monastères et Eglises russes. Parfois le voyage nos réserve quelques déceptions , comme quand tu prévois de faire une balle route de montagne et que le brouillard est à couper au couteau mais aussi de belles surprises et des découvertes inattendues. C’est le cas à Shoumen où nous avions prévu de nous arrêter pour visiter la mosquée Tombul, une des plus grandes d’Europe. Au final nous dormirons au pieds du Monument à la Mémoire des Fondateurs de l’Etat Bulgare. Un monument érigé en 1981 et dans un plus pur style soviétique pour célébrer les 1300 ans de l’Etat bulgare. Tout ici est démesurément grand et hors du commun : Tant les statues que les mosaïques ou l’escalier de 1340 marche qui y mène depuis le centre-ville. Nous y arriverons quelques minutes avant la fermeture (toute relative car c’est en plein air) et nous bénéficierons de toute l’histoire de ce monument par la dame de la caisse qui, tout sourire mais emmitouflée dans son anorak, nous parle dans un français parfait. Tout ici respire l’empreinte du bloc de l’Est et c’est un peu surréaliste dans un froid glacial qui va dès la nuit tombée se transformer en neige. Nous passerons la nuit sur le parking en haut de la colline régulièrement réveillés par des Fangio locaux qui viennent expérimenter les burns sous la neige sur un parking supposé être désert (manque de pot on est là). Belle découverte qui curieusement ne fait pas du tout parti des circuits touristiques mis en avant dans le pays. J’avais trouvé le top 10 des monastères, des Thermes, des Eglises mais je n’avais jamais rien vu sur cet endroit qui nous marquera certainement par son coté grandiose et totalement hors norme.

une belle route de montagne


Très impressionnant Monument des Fondateurs




En haut il y a un cavalier sculpté... mais bof.

A ce stade là on est encore comme les tortues on avance lentement mais surement et on devrait être à Varna le lendemain avec un halte pour voir Pobitite Kamuni : une très jolie forêt pétrifiée où se dressent d’improbables colonnes d’arbres devenus pierre depuis quelques millénaires. Là, au bord de la route sur 800m de long, et rien avant rien après, il y a ce site dont je me demande encore pourquoi et comment il existe.




Varna, enfin ! La Mer Noire, le retour. Ne me demandez pas à quoi ressemble la ville, je n’en sais rien car je n’ai fait que la traverser. Nos roues se dirigent spontanément au bord de l’eau. D’abord sur une plage du sud de la ville puis dès le lendemain vers la pointe de Kaliakra. Un air de bout du monde, en haut de falaises calcaires balayées par le vent (à en juger par le nombre d’éoliennes c’est courant). Personne à portée de vue ou de voix… l’endroit idéal pour fêter mon anniversaire. Mon Lion a bien tenté de m’inviter au restaurant du village le plus proche qui est en fait un élevage d’escargots (nous adorons ça) mais un 11 décembre eux aussi sont partis en vacances et tout est fermé. Pas grave la météo est avec nous et j’aurai droit à un superbe BBQ avec pork-ribs marinés et légumes à la plancha. Pour un mois de décembre c’est pas mal non ? En tout cas ce fut une belle journée dans un endroit sauvage avec un chouette balade au bout du cap, juste avant que l’orage et le vent ne se déchainent. Nous entamons lentement notre descente vers Burgas en longeant la côte au plus près ce qui nous emmène aussi au Cap Eminé. Une route défoncée, digne des pistes ukrainiennes pour arriver au milieu de nulle part ou plutôt au bout de nulle part. Moi j’adore, parfois le Lion un peu moins surtout quand il pleut et que l’état de la piste laisse à désirer. Dans ce cas il ne dort pas forcement sur ses 2 oreilles. Et comme la météo est devenue franchement hivernale, il pleut tous les jours et les pistes sont de plus en plus boueuses… pas cool.


A la pointe de Kaliakra

Mouai, sont tous partis en vacances.



BBQ d'anniversaire...miam

Bon anniversaire!

oui on a entendu les loups la nuit... ca fait drôle

Copain !


En fait pour tout vous dire, notre stop à Burgas est tout à fait intéressé car dans les besoins de base du nomade il y a : la lessive. Oui, le nomade ne vit pas en maillot de bain surtout en décembre et la lessive peut s’avérer être un challenge. C’est le cas en Bulgarie où le concept de laverie automatique ne leur est pas encore parvenu. Ils connaissent le pressing, la blanchisserie industrielle mais la laverie, non. Or la dernière lessive remonte à la Roumanie et le remplissage du coffre à linge sale a dépassé la taille de notre garde-robe. En fouillant sur google, Park4night, I-Overlander, une seule laverie apparait, celle d’un français installé à Burgas. En fait il a une auberge de jeunesse avec en plus des machines et tous les voyageurs en camping-car ou camion se refilent l’adresse.
  Et bien pour nous, la lessive devra attendre la Grèce car après avoir tourné une heure pour trouver à se garer, traversé une partie de la ville avec nos sacs à linge… la laverie est fermée jusqu’à la fin de l’année ! Oups !

bivouac à Burgas, à coté du bunker !

En route pour la Grèce ! Encore 3 jours en Bulgarie et on devrait passer la frontière, direction Thessalonique et le garage à pneus qui a réceptionné notre jante. Vous vous souvenez qu’on a cassé la jante, que le fabricant nous en envoie une neuve et que Lise nous a trouvé un garage pour la réceptionner ? Et bien ce fut aussi l’objet d’une journée pas triste quand Christian reçoit un mail du fabricant qui dit que son transporteur (ou plutôt le livreur grec du transporteur français) n’a pas pu livrer car le garage dit ne pas savoir que quoi il s’agit et refuse la réception. Branle-bas de combat. Envoie un message à Lise (qui, chance, n’était pas en vol) qui appelle le garage qui dit n’avoir vu personne pour livrer quoique ce soit. Mail au fabricant pour avoir le nom du livreur grec que l’on appelle et qui dit avoir contacter le garage mais il ne veut rien savoir. On vérifie les numéros de tel, ils sont bons. Où est le problème ? Chance le mec du garage est un bulgare et parle bulgare avec Lise qui lui demande de se mettre en contact avec le transporteur grec pour régler le truc. Et dans notre malheur, une fois de plus, la chance et les gens gentils sont avec nous. Les 2 se mettent en contact et une nouvelle livraison est prévu le lundi suivant. Lise rappellera (depuis je ne sais où vu qu’elle est hôtesse de l’air) le bulgare confirme qu’il a réceptionné la jante et nous attend quand on veut. Alléluia ! En route pour Théssalonique !

Pas la météo espérée à la frontière grecque !

News : on est à 3 km de la frontière mais pas sûr que l’on puisse la franchir car on vient d’apprendre grâce à un panneau de bord de route que les « camions de plus de 3t5 ne sont pas admis à ce poste frontière » Grrrr ! On est posé sur un parking de station-service sous la neige (pas vraiment la météo attendu à la frontière grecque) et demain on tente notre chance car on est «camping car » ( oui bon de temps en temps on a besoin de s’assimiler) et pas camion. Sinon c’est go back et 300km de détour.

Breaking News : On est en Grèce ! Mais ce fut une aventure… on arrive à la frontière à 10h30 à du matin. Aucun souci coté bulgare : ils n’ont pas percuté qu’on faisait plus de 3t5 mais ont demandé à faire une « visite » du camion. Pas de souci le Lion se fait un plaisir et avec le sourire car ils ne demandent même pas le talon de notre vignette routière (pour 3t5). Ouf ! Ni vu ni connu. Coté grec c’est pas la même. Il s’en foutent total de notre certificat de vaccination ou de notre Plf ( Personnal Location Form un fichu code barre que tu demandes en ligne au moins 24 avant ton arrivée et dans lequel tu déclares ton poste frontière, où tu vas, etc…) mais nous disent que depuis ce matin 6h, il faut obligatoirement un test rapide de laboratoire pour passer. Non… j’y crois pas ! Si si ! Donc retour à Kardjali (2x50km) pour trouver un labo de test ouvert un dimanche… direction l’hôpital où nous aurons beaucoup de chance. Le hall est totalement vide et plutôt sinistre, mais je réussis à décoder laboratoire (лаборатория) sur un mur… évidemment c’est fermé mais Xtian entend parler derrière la porte et insiste. Et là, oh bonheur une jeune femme, qui ne parle pas anglais mais qui sait utiliser google trad, nous prend en charge, nous amène un peu plus loin dans le quartier à un labo et 15 minutes plus tard on repart avec notre certif en main. Re 50km, re douaniers et comme c’est plus les mêmes re-visite du camion. Coté grec à par le test rapide ils se foutent de tout. A y est on est en Grèce ! Enfin presque parce que 500m après la douane (juste derrière le virage) il y a un poste sanitaire qui arrête tout le monde pour … faire un test rapide ! On leur montre le certificat qui date de 2 heures auparavant mais non il faut faire le leur, rien à faire. C’est juste hyper frustrant d’avoir fait 100 bornes pour rien mais sans le test du labo tu n’accèdes pas au test du poste sanitaire. Cherchez l’erreur ! Bon tout se termine bien et on est maintenant posés au bord de la plage et sous le soleil ! tout va bien !



Pour un 1er bivouac, il y a pire !  A bientôt les amis !